Comment écrire davantage ? Comment publier davantage ? Mieux et plus facilement ?
Il faut réaliser plusieurs bilans pour repérer ce qui ne va pas, ce qui va, se réajuster, et mettre en place quelques saines habitudes. Mode d’emploi ici !
Bilan pour l’écriture
Qu’as-tu écrit an 2016 ? Es-tu content de toi ? As-tu terminé un roman ? Une nouvelle ? Autre chose ? Connais-tu le contentement de celui qui a terminé son livre ? Ou l’as-tu commencé, plein d’enthousiasme, pour finir par le laisser tomber ? As-tu toujours le même ouvrage qui bout dans la marmite ?
Parce que si tu n’as pas écrit à hauteur de ce que tu voulais, il est temps de te prendre en mains.
A mettre en place d’urgence :
Rituel
Si tu as besoin de rituel pour écrire, installe-le dès aujourd’hui. Café, bougie, musique, c’est personnel, choisis ce qui te fais envie et crée un réflexe. Quand tu mettras ton rituel en place, ton cerveau se dira : « Tiens, c’est le moment d’écrire. »
Temps
Si tu as besoin de régularité en écriture, installe-toi une plage horaire tous les jours. Une demi-heure, une heure, deux heures, c’est toi qui vois. Fais ce que tu peux mais fais-le tous les jours ! Une page par jour, c’est 365 écrites sur l’année ; deux pages c’est 730 pages en un an !
Liberté
Tu as au contraire besoin de liberté pour écrire ? Aménage ta vie pour répondre à ton inspiration dès qu’elle te frappe comme la foudre. Saisis ta plume aussitôt, toutes affaires cessantes.
Détermination
Que ce soit pour commencer un roman ou en achever un, persuade-toi que tu vas le terminer et agis.
Evaluation de la qualité, et travail
Tu es mécontent de ce que tu as écrit ? Pas assez ceci mais trop cela ? Renseigne-toi, lis, apprend, lorgne sur les manuels d’écriture (télécharge le mien dans la barre latérale de mon blog, il est gratuit), les articles de blog traitant d’écriture, achète des livres comme celui de mon collège blogueur Malik Kahli (Devenir écrivain), lis beaucoup de romans de qualité et tu augmenteras obligatoirement ta propre qualité d’écriture.
Bilan pour l’édition
Où en es-tu ? As-tu fait des envois aux éditeurs en 2016 ? Un peu, beaucoup, pas du tout ? Quelles ont été les réponses ? Qu’en conclus-tu ?
- Que tu dois retoucher tes tapuscrits ? Alors fais-le.
- Tu conclus que tu perds ton temps à chercher un éditeur ? Édite-toi toi-même cette année.
- Tu as trouvé un éditeur qui croit en toi ? Il t’a édité ? Génial. Écris un autre livre et soumet-le lui.
- Il t’a édité mais t’a déçu ? Cherche un autre éditeur.
- Tu ne crois pas ou plus aux éditeurs ? Autoédite -toi.
- Tu as été édité ou tu t’es édité et tu es mécontent des ventes de ton livre ? Crée-toi un réseau, fais les salons, les séances de dédicace en librairie, participe à un concours, bichonne tes réseaux sociaux, bref fais-toi connaître.
- Tu as compris : agis ! Maintenant.
A faire : bilan de l’année précédente
Pour commencer, prend quelques feuilles et fais ton bilan littéraires pour l’année précédente. Tu ne saurais bâtir une feuille de route valable pour cette année sans savoir très exactement ce que tu as accompli l’année dernière. Quand tu auras terminé ton bilan, rejoins-moi ici pour finir de lire cet article.
Maintenant que je t’ai un peu secoué, je dois être honnête. Comme toi, j’ai fait mon bilan et il ne me satisfait pas sur tous les points.
Mon bilan :
Le moins : l’édition
Ma maison d’édition a fait faillite récemment. J’ai donc perdu mon éditeur.
J’ai envoyé des dizaines de tapuscrits dans toute la francophonie pour en trouver un autre : un roman, une conversation, la pièce théâtre que j’en ai tirée, un conte illustré de 28 aquarelles (je peins aussi.) Tout cela sans résultat.
Sauf un : je me suis rendue compte que les maisons d’édition sont encore plus saturées de manuscrits que je le croyais. Elles sont submergées. Gallimard reçoit 6000 tapuscrits par an… Je n’ai pas l’impression que mes tapuscrits aient été ouverts plus de quelques secondes…
Il faut avoir de l’entregent pour être lu et passer en comité de lecture. Ce qui n‘est pas mon cas. Je n’ai pas trouvé la bonne personne qui connaît la personne qui connaît la personne qui… travaille chez un éditeur.
Je suis donc décidée à m’éditer moi-même cette année. Je me suis renseignée sur le processus marketing qui entoure l’autoédition car je ne veux pas que mes livres disparaissent dans les abîmes d’Amazon à peine sortis.
Le plus : la création
Ma créativité a été grande, mon travail aussi.
1 – J’ai finalisé la conversation dont je parlais plus haut.
2 – J’ai finalisé la pièce de théâtre qui en est tirée.
3 – J’ai finalisé le conte.
4 – J’ai peint les 28 aquarelles qui l’accompagnent. Or je m’étais toujours crue incapable d’illustrer quoi que ce soit !
5 – J’ai écrit un livre qui se situe entre le pamphlet et la réflexion. Ce sont 200 pages environ qu’il me reste à le finaliser et taper sur Word car je l’ai écrit à la main.
6 – J’ai écrit quelques poèmes.
7 – J’ai écrit mon guide gratuit pour l’écriture que tu as peut-être déjà lu (37 pages.)
8 – J’ai posé la trame grossière de quelques autres ouvrages dont un guide d’écriture beaucoup plus complet.
9 – J’ai ouvert et tenu mon blog quelques mois (après tout, mes articles de blog sont encore de l’écriture mais j’ai dû apprendre à les rédiger, exercice qui n’est pas si facile…)
Et toi ? Où en es-tu ? Qu’as-tu écrit ?
Si tu ne l’as pas fait, je t’enjoins à prendre tout de suite quelques feuilles et à faire ton bilan littéraire de l’année passée. Tu ne saurais voir clair sur ce que tu as envie d’accomplir si tu ne sais même pas ce que tu as réellement écrit l’année dernière. Il faut d’abord t’éclaircir les idées.
C’est fait ? Tu peux revenir pour la suite de l’article. Maintenant que tout est posé, il faut s’occuper de nos prétentions pour cette année. Je te livre les miennes :
Mes intentions littéraires pour cette année
1 – Finaliser le livre-pamphlet que j’ai écrit l’été dernier.
2 – Écrire le gros guide d’écriture dont j’ai posé les prémices dans le petit manuel gratuit à télécharger sur mon blog.
3 – Finaliser un livre d’aphorisme sur le thème de l’écriture, que je suis en train d’écrire, que je n’attendais pas qui m’est tombé dessus le 1er janvier ! J’en ai déjà 100 pages et il est très facile à finaliser.
4 – Finaliser un roman que j’ai totalement repris.
5 – Finaliser la pièce de théâtre tirée de mon conte pour adultes et enfants.
6 – Finaliser un autre roman.
7 – Écrire au moins 12 chansons pour un groupe qui m’en demande (ça date de ce week-end et j’en ai déjà écrit 4 ! Là aussi, je me suis crue incapable d’écrire des chansons toute ma vie mais, de fait, personne ne me l’avais demandé.)
8 – Écrire un nouveau livre si l’inspiration me tombe dessus ou en terminer un autre, si j’ai le temps (j’ai beaucoup de livres à terminer ou à remanier.)
9 – Faire ma première expérience dans l’autoédition en publiant sur Kindle et papier le roman pour lequel je n’ai pas trouvé d’éditeur l’année dernière.
Maintenant, je t’enjoins à prendre de nouveau quelques feuilles pour noter tes objectifs littéraires de cette année.
Si tu es très organisé et prévoyant, que tu aimes les objectifs cadrés, écris ta liste d’objectifs en détaillant mois par mois tes projets d’écriture et d’édition.
Si comme moi, tu as besoin de davantage de liberté, écris une liste d’intentions que tu détailles trimestre par trimestre.
Dans les deux cas, ta liste doit rester souple car tu n’es pas à l’abri, heureusement, d’un joli coup d’inspiration qui te ferait écrire un livre imprévu.
Tu peux aussi la rédiger sous forme de mind mapping, si ça te convient mieux.
Pour ma part, ma liste d’intentions est sur le bureau de mon ordinateur et je la consulte au moins une fois par semaine pour bien enfoncer le clou ! Puis je délègue tout à mon cerveau qui décide de quand et sur quoi il doit travailler. Je travaille beaucoup dans l’intuition : je réponds à chacune de mes envies d’écriture car je sais que mon inconscient -ou mon cerveau si tu préfères- organise tout au mieux, et mieux que je ne le fais quand je tente de me contraindre à entrer dans un moule.
Là, c’est à chacun de voir comment il fonctionne. Mais ta liste reste indispensable. Et elle doit pouvoir évoluer au grès de ton avancée. Je me laisse toutes les libertés d’en faire davantage évidemment –mais jamais moins. Ce qui peut quand même arriver, bien entendu.
J’espère que tu suivras cette méthode toute simple de clarification et d’organisation de ton année. Tu ne peux pas imaginer le nombre de personnes qui veulent écrire sérieusement tout en négligeant de se fixer de véritables objectifs d’écriture ! En fait, ce sont 90% des gens.
La société, l’éducation, l’éducation scolaire également ne nous ont jamais appris à nous fixer des objectifs dans le temps. C’est pourquoi j’ai voulu rédiger cet article qui, je l’espère, t’éclaircira sur le mystère des écrivains débordants de créativité mais… pas débordés.
N’oublie pas de me laisser ton commentaire : c’est un peu mon carburant pour poursuivre ce blog. Je te répondrai avec plaisir.
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Bigre….!
J’ai peur que le vagabond qui sommeille en moi soit effrayé par cette rigueur.
Vos piqûres de rappel sont des aiguillons qui titillent le vaillant cheval qui tire la caravane dans laquelle je vis depuis mon enfance….je ne me force jamais et agis par instinct et jamais au grand jamais par intérêt…quand j’aime..j’aime et quand j’apprécie je le dit….il est évident qu’un peu de « sériosité » me ferait du bien…..ma non troppo !
Cher Loupzen,
Il ne s’agit que de faire un bilan et s’organiser une feuille de route, après tout. En une demi-heure ou même une heure, c’est plié ! Après, l’intuition est mon meilleur guide en écriture, donc j’adapte ma feuille de route selon mes humeurs. Mais une chose est certaine : depuis que j’ai mis au point ce petit rituel, je suis beaucoup plus satisfaite de ce que j’écris. Et j’écris davantage parce que je suis plus claire avec mes intentions. Au fond, c’est mon vrai but : être satisfaite de moi. Quand au sérieux : pour l’écriture, oui, car elle m’habite. Pour le reste, euh… comment dire ? euh…
Des rituels sont déjà installés dans ma vie et je viens d’en prendre conscience…comme quoi les automatismes !Je perçois aussi que les « visiteurs d’un soir » sur nos blogs sont des révélateurs de l’humeur ambiante (concernant nos parutions)et que la vigilance s’impose.C’est vrai » et je le confesse » du plaisir me vient à la relecture de mes « embardées »….suis-je promis à l’enfer…celui qui est pavé de bonnes parutions!
Loupzen,
Nos automatismes sont nos amis ou nos ennemis. A nous de choisir. S’ils nous emmènent à de bonnes parutions, pour te citer, tout est parfait.
S’il y a du plaisir, tout est parfait.
Quand à nos visiteurs d’un soir, tout dépend de la trace qu’ils nous laissent… Le « blogging » est plein de surprises. Heureusement, elles sont souvent sympathiques.
Sans préalable,puisqu’il s’agit d’objectifs…
Remplacer « coworking » par « cotravail » me parait plus évident et plus significatif:
objectif moins mineur qu’il n’y parait.Je sais bien qu’une langue est vivante et se nourrit de son environnement, cependant les termes anglo-saxons sont trop pregnants partout. Ce mouvement d’humeur se manifeste chez moi instinctivement.Dois je y mettre un terme? c’est une demie plaisanterie.Au fait l’orthographe de demie est elle exacte?
MF,
Je pense que c’est demi-plaisanterie. Demi est invariable devant un nom. Mais l’orthographe n’est pas mon point fort, honnêtement.
Oui, cotravail, ce n’est pas mal. Mais il existe une subtilité en anglais qui est impossible à rendre en français. Working, c’est : en travaillant. Il y a cette notion d’être en train de le faire, d’être en mouvement, en action. D’un autre côté, les termes anglais à tout bout de champ, ça fatigue, c’est clair…
Illico!,
Ce matin 11 fèvrier je viens de découvrir un article intitulé « Paris médaille d’or de la course à l’anglais »,de J.Dion dans » Marianne » n 1037 p 51.Sur la tour Eiffel s’est affiché: »MADE FOR SHARING »slogan des futurs jeux olympiques s’ils sont organisés par la France. (la langue officielle des jeux est le français puis l’anglais).Comme dit l’auteur la langue de Molière est out celle de Trump est in, celle entendues par les décisionnaires qui n’en ont rien affaire de l’éthique de quoi que ce soit.Pour s’adresser « au monde » il faut parler comme à wall street soi disant pour avoir une stature internationale.Même le Canard libération s’en fait le chantre.Il parait, comme Macron qui fait ses conférences en anglais en Allemagne,que c’est le comble de la modernité.Falks news veut dire nouvelles erronées,l’anglais sert le plus souvent à cela actuellement.Il faut savoir dire non à l’anglais en temps voulu.La pire des servitudes est la servitude consentie,en l’occurence: à la langue du business et de la branchitude inutile et nocive.Ce billet d’humeur n’est pas une critique de la langue anglaise mais de l’usage souvent stupide et couard qui en est fait.A bientôt de se lire.
Chère MF,
Nous sommes vraiment dirigés par des c… C’est l’apogée du plouc, du beauf, du parvenu, de l’inculte, et c’est un manque total de respect pour notre pays et notre langue cette histoire de « Made for sharing ». Sans compter que ce slogan est bouffon. Je te soutiens dans ton indignation.
Suite de l’évènement!,
Enfin, les associations de défense de la langue française( que je viens de découvrir à cette occasion) se manifestent pour faire retirer et remplacer cet infâme slogan par une formule et des termes français.Il suffit de respecter les règlements en vigueur et de ne pas subir les pressions de toutes sortes:Que fait le comité olympique?:du business.
Marie-Françoise,
Elles ont raison ces associations. C’est ahurissant qu’il faille des associations de défense la langue française pour ça. Je leur souhaite d’y parvenir. Sinon le ridicule va nous tuer.