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Comment écrire un roman vraisemblable : 4 trucs infaillibles

 Comment donner un air réaliste même à un roman d’imagination débridée ? 4 trucs infaillibles…

 

Crédit photo : iko

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1  Le monde est imparfait

 

Ne décrivez pas un monde parfait où tout semble toujours trop à sa place. En réalité, la porte de l’armoire grince, la terrine de lapin est quelquefois trop salée, votre belle-mère a décidé de s’inviter à Noël ! La température est celle de saison -si cela convient à votre histoire- mais il vaut peut-être mieux qu’une chute de neige inhabituelle pour la saison, ou même historique, bloque le passage, dans la forêt, à votre héros alors qu’il va visiter sa mère ou part à la recherche de la femme qu’il aime. Ou votre héros est atteint de cancer quand il prend sa retraite, etc.

Si vous manquez d’idées, fouillez du côté de mes articles sur les situations dramatiques dans le roman. Non, la vie, dans les livres, n’est pas un long fleuve tranquille !

 

2  Ajoutez le fait vrai, le détail précis, qui rend tout crédible

 

Le fait vrai peut devenir une graine qui gêne le bel engrenage du récit, se présente comme un choc, un problème, ou une réalité incontournable qui rend l’histoire soudain plus intéressante et plus vraie. Tout à l’heure, c’était une chute de neige, ici, c’est… le vent !

   « Mais le vent changea et se mit à souffler du nord : un vent froid, mais aussi enivrant, parce qu’au nord du Kif, il y avait les champs du meilleur haschisch du pays, et à cette époque de l’année les fleurs femelles étaient mûres et en chaleur. L’air était empli du parfum capiteux du désir des plantes et quiconque en respirait se retrouvait plus ou moins drogué. La béatitude hébétée des plantes affecta les chauffeurs du convoi qui n’arrivèrent au palais que par le plus grand des hasards, après avoir renversé un très grand nombre d’échoppes en plein vent de barbiers ambulants, et avoir défoncé au moins une maison de thé, laissant les habitants de Kif se demander si ces nouvelles voitures sans chevaux, après leur avoir volé leurs rues, allaient maintenant aussi leur voler leurs maisons. »

Où comment un simple fait, le vent qui se met à souffler du nord, précipite le récit dans une absurdité échevelée, lyrique et cocasse. Pour la suite, je vous laisse lire le roman, un bijou à découvrir absolument : Les Enfants de minuit, de Salman Rushdie.

Écrivez donc le petit détail qui change tout. Choisissez-le bien et le reste découlera naturellement. Optez pour un ton qui sent la vérité (je n’ai pas dit qui est la vérité) en présentant ce fait comme une évidence. Le travail de l’écrivain, c’est aussi de rendre plausible ce qui ne l’est pas !

Et bien entendu, il s’agit aussi des nombreux petits faits vrais, parlants, qui vont donner de la réalité au roman. Souvenez-vous des multiples détails qui nous plongent dans l’univers olfactif, physique, du Parfum de Patrick Süskind :

 » Quand, ayant fini de prendre leur repas, les cannibales se retrouvèrent autour du feu, personne ne prononça un mot. L’un ou l’autre éructait un peu, recrachait un petit bout d’os, faisait discrètement claquer sa langue, poussait, d’un petit coup de pied dans les flammes, un minuscule lambeau qui restait de l’habit bleu. »

 

Crédit photo : patrick janicek

Crédit photo : patrick janicek

 

Les personnages sont de chair

 

Vos personnages possèdent une particularité, même minuscule, qui les rend vivants : une verrue, une touffe de cheveux blancs, une ride, des cicatrices, qu’importe, mais elles semblent réelles grâce à ce défaut qui les humanise et les caractérise. Au moral, c’est pareil. Un personnage idéal intéresse moins : on ne s’y reconnaît pas. On a du mal à s’y projeter.

   « Mais que l’artiste me fasse apercevoir au front de cette tête une cicatrice légère, une verrue à l’une des tempes, une coupure imperceptible à la lèvre inférieure, et d’idéale qu’elle était, à l’instant la tête devient un portrait ; une marque de petite vérole au coin de l’œil ou à côté du nez, et ce visage de femme n’est plus celui de Vénus ; c’est le portrait de quelqu’une de mes voisines. Je dirai donc à nos conteurs historiques : Vos figures sont belles, si vous voulez ; mais il y manque la verrue à la tempe, la coupure à la lèvre, la marque de petite vérole à côté du nez qui les rendraient vraies… » Diderot l’explique admirablement.

Si vous manquez d’imagination, référez-vous à mes article sur les personnages de roman.

 

4  Vos personnages vivent une existence réelle

 

Car pour l’existence même de vos personnages, c’est pareil : ils ne sont pas éthérés mais vivent une vie de chair.

L’exemple ultime, c’est sans doute le Bérurier de Frédéric Dard : il pète, il rote, il crache, il bouffe, il mate, il baise ! Il est tellement engoncé dans une matérialité vulgaire et bestiale, caricaturale aussi, qu’il semble réel : nous avons tous croisé un Bérurier !

Dans bien des romans, on ne mange pas, on ne dort pas, on ne fait pas l’amour, on n’est pas malade, et c’est gênant : il en résulte une impression de jamais vu, pas reconnu. Donc, on ne marche pas tout à fait, on reste en retrait du récit, on sent qu’il manque quelque chose : les odeurs, les sons, la réalité de la vie quotidienne et sa crudité. Cette trivialité de la vie, on n’est pas obligé de l’exploiter énormément comme dans les San Antonio mais il ne faut non plus la négliger totalement.

Elle peut être en soi un sujet de roman comme dans Belle du Seigneur d’Albert Cohen : cette trivialité de l’existence, cette chair de la vie qui nous fait malades, faibles, périssables, pas beaux, provoque le désamour et le drame entre Belle et Solal. Ils ne peuvent la supporter. Belle se cache pour aller aux toilettes ! Elle refuse que Solal la voit au réveil sans les apprêts de la toilette, elle ne veut pas avoir la goutte au nez ni sembler le moins du monde imparfaite. Ce qu’il existe en eux de plus vulnérable, de plus humain, Belle et Solal le rejettent dans leur absurde quête de perfection. C’est dire l’importance du petit fait vrai dans ce roman.

Un extrait d’une seule phrase, mais extraordinaire et dont vous apprécierez la cocasserie, de ce roman : « Juliette aurait-elle aimé Roméo si Roméo avait eu quatre incisives manquantes, un grand trou noir au milieu du visage ? »

 

laurent.breillat

Crédit photo : laurent.breillat

 

5  Un exemple : Flaubert écrit vrai, il ne néglige aucun détail

 

   « Quand j’écrivais l’empoisonnement de Mme Bovary j’avais si bien le goût d’arsenic dans la bouche, j’étais si bien empoisonné moi-même que je me suis donné 2 indigestions coup sur coup, deux indigestions réelles car j’ai vomi tout mon dîner. »

Et à propos de l’écriture de Salammbô : « Je suis physiquement fatigué. J’en ai des douleurs dans les muscles. L’empoisonnement de la Bovary m’a fait dégueuler dans mon pot de chambre. L’assaut de Carthage me procure des courbatures dans les bras, – et c’est pourtant ce que le métier offre de plus agréable ! Je n’en peux plus ! Le siège de Carthage que je termine maintenant m’a achevé, les machines de guerre me scient le dos ! Je sue du sang, je pisse de l’eau bouillante, je chie des catapultes et je rote des balles de frondeurs. »

C’est incroyable la force de ces deux petits passages ! On y est, on se prend pour Flaubert ! Parce qu’il écrit vrai justement. Je ne veux pas dire qu’il faille écrire les romans entièrement dans cette veine, très crue, mais je remarque que Flaubert ne se cache pas de ce qu’il ressent et vit : rien de glorieux dans ces petits faits brutaux de la vie quotidienne mais je trouve pourtant que c’est une grande gloire pour un homme que de vivre ainsi les inventions de son imagination, si complètement, et d’aller ainsi jusqu’au bout de lui-même.

Et vous, allez-vous écrire jusqu’au bout de vous-même, bien ancré dans les petits faits de la réalité, qui font paraître les plus grandes invraisemblances réelles ? Vous l’avez déjà fait peut-être ? N’hésitez pas à poster dans les commentaires un extrait d’un de vos textes où la réalité entre de plein pied dans la chair de votre roman. À très bientôt.

٭٭٭٭٭٭٭٭

N’oubliez pas de télécharger votre Guide gratuit d’écriture (35 pages) qui se trouve sous cet article ou à droite de la page.

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Comment les écrivains enrichissent leurs romans avec des descriptions

Comment les écrivains enrichissent leurs romans avec des descriptions

 

Crédit photo : quattrostagioni

Crédit photo : quattrostagioni

L’écriture et les 5 sens

L’écriture est aussi un art visuel et même un art qui met en mouvement tous les sens du lecteur.

Je crois très sérieusement à une écriture visuelle, sensuelle, sensitive. Une écriture qui emmène le lecteur, dirige son regard, lui fait voir, observer, parfois même décortiquer ce qu’il voit. Une écriture qui le fait aussi sentir, toucher, entendre, goûter, éprouver. Ressentir des émotions, des sensations.

Tout cela passe en grande partie par la description. Quand je lis, une fois de plus, que la description dans le roman n’a pas d’avenir, je ris ! Ah, bon, elle n’a pas d’avenir ?

Description et sensualité

 

Quand je lis Pat Conroy et ses descriptions formidables de la nature de la Caroline du Sud  des États-Unis dans le génial Le Prince des Marées, je n’ai pas l’impression que la description dans le roman soit finie…

« Pour décrire notre enfance dans les basses terres de Caroline du Sud, il me faudrait vous emmener dans les marais, un jour de printemps, arracher le grand héron bleu à ses occupations silencieuses, disperser les poules d’eau en pataugeant dans la boue jusqu’aux genoux, vous ouvrir une huître de mon canif et vous la faire gober directement à la coquille en disant « Tenez. Ce goût-là, c’est toute la saveur de mon enfance. » Je dirais : « Inspirez fort », et vous avaleriez cet air dont la saveur serait inscrite dans votre mémoire pour le reste de vos jours, arôme exquis et sensuel, impudent et fécond des marais, parfum de Sud caniculaire, du lait frais, du sperme et du vin répandus, avec, toujours, un relent d’eau de mer. Mon âme se repaît comme l’agneau de la beauté des terres baignées d’eau de mer. »

 

Crédit photo : Duane Burdick

Crédit photo : Duane Burdick

 

Description et atmosphère

 

Quand je lis Douglas Kennedy, non plus, et dieu sait si ses descriptions sont pourtant d’un autre genre, placées dans un univers aux antipodes, souvent urbain :

« L’Arrivederci était l’un des deux restaurants -le deuxième étant une gargote vendant des kebabs à emporter, présentant un bloc d’agneau peu appétissant tournant sur sa broche- d’une rue qui semblait par ailleurs abandonnée avec ses immeubles aux portes condamnées par des planches abondamment taguées, dont plusieurs avaient été forcées, sans doute par des squatteurs. Le classique petit italien de quartier : une dizaine de tables toutes inoccupées quand je suis arrivé, des vues jaunies de Naples, Rome, Venise ou Pise aux murs, des bouteilles de chianti vides en guise de chandelier… L’unique serveur, qui avait plaqué ses quatre ou cinq mèches de cheveux restantes sur son crâne dégarni, s’est empressé de me conduire à une banquette de skaï rouge, apparemment indifférent aux taches de sauce parsemant sa chemise blanche et son noeud papillon. » 

C’est ce qu’on appelle créer une atmosphère. De la description du lieu à celle du serveur, rien ne nous est épargné. Est-ce qu’on s’ennuie pour autant ? Non. Au contraire. La pression monte : comment va se passer sa rencontre avec Petra dans ce lieu sordide ? D’un lieu pareil, que peut-il sortir de bon ?

Et cela : « Judith habitait au numéro 33, dont le portail pseudo-gothique avait été défiguré par une vilaine porte en métal. Celle-ci n’était pas verrouillée et je me suis rendu à l’un des appartements du rez-de-chaussée, celui à gauche de l’escalier, comme l’avait précisé Pétra. Le couloir aux murs lézardés était baigné d’une lumière bizarrement orangée par deux néons fixés de guingois autour d’une verrière craquelée. Une odeur de graisse brûlée et de chou aigre se mêlait à celle du même désinfectant acide qui avait agressé mes narines dans le métro. »

J’ai choisi ces deux extraits dans Cet instant-là.

 

Crédit photo : Raffaele Esposito

Crédit photo : Raffaele Esposito

 

Description et personnage

 

Et quand je lis Philippe Claudel dans son fascinant Les âmes grises, chef-d’œuvre absolu, je suis persuadée des beaux jours de la description.

« La petite institutrice gardait son sourire de lointain. Sa robe était aussi simple que celle du premier jour, mais dans les tons d’automne et de forêt, bordée d’une dentelle de Bruges qui donnait à l’ensemble une gravité religieuse. Le maire pataugeait dans la boue des rues. Elle, elle posait ses pieds menus sur la terre travaillée par l’eau, évitait les flaques et les rigoles. On aurait dit qu’elle jouait, en sautillant, à tracer dans le sol détrempé le sillage d’un doux animal, et sous ses traits lisses de très jeune femme on devinait encore l’enfant espiègle qu’elle avait dû être, naguère, quittant les marelles pour se glisser dans les jardins et y cueillir des bouquets de cerises et de groseilles rouges. »

La description est avant toute chose visuelle. Elle fait appel à tous les sens, bien entendu, mais pas chez tous les écrivains. Mais tous ne peuvent faire l’impasse totale sur le visuel. Car c’est le sens le plus sollicité chez l’être humain.

Décrivez vos personnages. Vous n’êtes pas obligé d’être long mais soyez pertinent. Il suffit de quelques mots pour camper un physique, une psychologie. Si vous avez besoin d’une action rapide, de ne pas l’interrompre par une longue description, faites court. Mais n’oubliez pas de les camper. Même les personnages secondaires ont droit à une vie propre, à des caractéristiques précises. C’est la même chose pour les lieux. Il arrive aussi que ce soit important pour des objets.

Si vous avez envie au contraire d’être plus détaillé, si vous sentez que le texte en a besoin, n’hésitez pas. Le lecteur sera heureux de savoir à qui, à quoi il a affaire. Vous ne l’ennuierez pas en lui donnant les éléments qui lui permettent de mieux comprendre ce qu’il lit. Un chapeau, une bizarrerie physique comme un nez tordu, une mèche rebelle, peuvent donner du caractère à un personnage. Ce peut être un tic, une épaule qui se relève, un tremblement. Ou un vêtement particulier, une canne. Une raideur, une souplesse. Votre personnage est-il grand, petit, moyen, beau, laid, quelconque ? Gras, fort, mince, squelettique, athlétique ? Ses aspects physiques révèlent-ils quelque chose d’intéressant sur sa personnalité, sa morale, son niveau social, son éducation, sa sensibilité ?

 

Crédit photo : Ashley Van Haeften

Crédit photo : Ashley Van Haeften

 

Description et vision

 

C’est la même chose que vous décriviez une maison, une région, un objet, un paysage… Il faut absolument créer une ambiance, une vision si possible dans laquelle le lecteur se meut comme vos personnages. Une vision d’auteur, c’est une manière particulière de contempler les choses, subjective, unique, ce qui donne de la force au texte, et crée la surprise, la découverte pour le lecteur car il n’a jamais regardé les choses ou les êtres sous cet angle. Autant dire que c’est la marque des très grands.

Je cite Le hussard sur le toit, ce merveilleux roman d’amour se situant en pleine épidémie de choléra. Jean Giono était un maître pour décrire la nature et les sentiments qui bouleversaient ses personnages. Angelo marche de nuit dans la campagne partout allumée de feux.

« Dans les ténèbres de la vallée, sur le tracé des routes, des chemins et des sentiers de petits points se déplaçaient : c’était la lanterne de patrouille, le fanal des brancardiers, la torche des charrieurs de morts en travail. Le thym, la sarriette, la sauge, l’hysope des landes, la terre elle-même et les pierrailles sur lesquelles tous ces feux étaient allumés, la sève des arbres chauffés par les flammes, la sueur des feuillages enfumés dégageaient une épaisse odeur de baume et de résine. Il semblait que la terre entière était un four à cuire le pain. »

Quelle réussite que cette dernière phrase ! Et encore :

« Après un éclair mou et un grondement qui secoua tous les échos comme des chaudrons, la pluie se mit à tomber avec violence. Cette énorme maison déserte et qui servait seulement de tambour à la pluie augmentait le sentiment de solitude. »

La maison qui sert de tambour : une autre trouvaille, une autre vision.

 

Crédit photo : ImAges ImprObables

Crédit photo : ImAges ImprObables

 

Accord tacite entre le lecteur et l’écrivain

 

Il faut donc que le lecteur visualise la forme, les proportions, les couleurs, la texture, de ce dont il est question. Vous pouvez décider de le faire écouter, sentir, goûter, toucher… Vous êtes maître de votre lecteur. Et il est d’accord pour être manipulé ! C’est un accord tacite entre vous et lui : il lit votre roman pour que vous l’ameniez à ressentir et penser ce qu’il ne pense ni ne ressent dans son existence, et ceci dans des situations qu’il ne vit pas. Le lecteur vous fait confiance, il vous suit à la découverte de votre univers : ne le décevez pas.

Les grands auteurs ne sont pas de grands auteurs par hasard. Ils donnent tout, ne se restreignent pas. Ils sont généreux de détails, de sensations, d’émotions diverses. Leurs méthodes sont différentes, leurs styles différents mais ils offrent tous au lecteur à voir, sentir, toucher, entendre, goûter, à rire, pleurer, avoir peur… Mais jamais ils ne donnent au lecteur une lecture qui les laisse indifférents. Soyez généreux ! Pas de rétention au nom d’une écriture classique et autres stratagèmes intellectuels pour ne pas aller jusqu’au bout de vos possibilités. Donnez, donnez, donnez ! Il sera toujours temps de raturer durant les jets ultérieurs. Si le lecteur ne ressent rien, j’estime pour ma part que le roman est raté.

Parfois, il suffit de décrire un élément pour que le reste suive… Il suffit d’évoquer. Et les mots viennent sous la plume, les doigts. Alors ne vous privez pas et donnez au lecteur ce qu’il en droit d’attendre. Il a acheté votre livre, il le lit, il le mérite !

 

Crédit photo : Sylvain Courant

Crédit photo : Sylvain Courant

 

L’avenir de la description

 

Alors, oui, la description romanesque a de beaux jours devant elle. Oui, il ne faut pas être systématique, il ne faut pas alourdir le texte. Oui, on peut se contenter de suggérer. C’est aussi un art que le romancier doit maîtriser. Mais il doit jongler entre suggestion et précision. La précision, c’est déjà de la description.

J’en ai assez de lire des articles de blogs qui préconisent de zapper la description comme on zappe une émission, par ennui. Non, ce n’est pas ennuyeux d’écrire une description. La description permet de donner vie à ce qu’on écrit. Si on s’ennuie à camper une atmosphère, un personnage, à rendre intéressant un objet ou une situation, à quoi bon écrire ? Quand j’écris, j’éprouve du plaisir. Sinon pourquoi le faire ?

Je trouve donc très curieux ces auteurs qui pensent que la description est obsolète. Qui en parlent comme d’une corvée qu’il faut éviter. J’ai lu un peu des nouvelles ou romans de ces fâcheux… ce n’est pas lisible bien longtemps. Car quand on écrit un roman ou une nouvelle, on attaque pour moi un travail de littérature. Y compris en science-fiction, fantasy, fantastique, etc. Je précise cela car c’est souvent à propos de ces genres littéraires que je tombe sur des articles d’auteurs qui pensent que la description est inutile. Mais leurs écrits sont aussi creux qu’une cosse vide. Ils sont dans la rétention : d’informations, de précisions de leur pensée, de leur vision, de poésie, de vocabulaire, de vie…

Tous les genres littéraires ont pourtant droit à la description, à la générosité. La description est une largesse que nous faisons à notre lecteur. Entraînez-vous à rédiger des descriptions vivantes, qui ménagent des surprises, des émotions, des sensations, qui soient agréables à lire. Ou même mieux : qui émerveilleront votre lecteur.

Si vous le souhaitez, déposez dans les commentaires une de vos plus belles descriptions.

Amis écrivains, écrivez et décrivez généreusement !

 

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POURQUOI VOUS DEVEZ CONTINUER A ECRIRE VOTRE ROMAN !

 Pourquoi vous devez continuer à écrire votre roman !

Crédit photo : Jean-baptiste Duville

Crédit photo : Jean-baptiste Duville

Savez-vous résister à la négativité ambiante?

 

Sans doute rencontrez-vous des sceptiques sur votre route, des jaloux, des gens qui ne font rien de leur existence mais qui essaient de semer le doute dans la vôtre : « Tu sais, sans piston, tu ne seras jamais édité ! » Ne vous découragez pas, foncez tête baissée dans votre passion, c’est presque ce que j’ai de plus important à vous dire ! Écartez-les si nécessaire. Pour écrire il faut être soit seul, soit bien entouré. Les autres, les défaitistes, les amers, les déçus, les incompréhensifs, les soucieux, les futiles, les méprisants, les incultes, laissez-les faire du sur place et avancez. Écrivez, c’est tout. Votre roman, vos nouvelles, votre journal, votre autobiographie, ce que vous voulez… Mais continuez. Et si vous vous demandez pourquoi, si ça en vaut la peine, voici ce que j‘ai à vous dire : écrire votre roman vous apprend l’enthousiasme ! Et l’enthousiasme rend la vie belle.

Pourquoi écrire un roman ?

 

Comme vous le voyez, j’ai envie d’écrire un petit papier sur l’acte d’écrire. Écrire est un acte de foi. Un acte qui mérite beaucoup de respect. Que ce soit un roman, une pièce théâtre ou autre chose. Il existe 100 raisons d’écrire, et peut-être davantage. Je m’amuserai un jour à tenter de les répertorier. Mais pour ce soir, la première qui me vient à l’esprit est celle-ci : écrire est un acte de foi. Un acte de foi pour conjurer le malheur, la solitude et l’indifférence. Un acte de foi pour conjurer la mort. Pour que toutes les images, les couleurs, les sons, le vécu, les sentiments, les émotions, les pensées qui nous ont traversés ne disparaissent pas complètement, avec notre mort, comme poussière au vent. Rendus à la terre et au vent comme notre corps périssable.

Parce qu’il m’est intolérable de penser et sentir que je suis née pour rien. Car si je ne laisse rien de moi sur cette terre, alors je n’ai servi à rien, alors je suis née et j’ai lutté pour rien. J’ai souffert pour rien. Parce qu’il m’est intolérable que ceux que j’ai aimés, ceux que j’ai connus, rencontrés brièvement ou côtoyés longuement, aient vécu pour rien, soient morts pour rien, sans avoir laissé aucune trace d’eux. À ma manière, je les porte en moi puis les accouche sur des pages : ce n’est plus tout à fait eux, ils sont méconnaissables mais il en reste des traces, des sentiments, des goûts, des détails pittoresques et mon amour infini pour ce qu’ils ont été et pour leur courage car ils ont mené cette dure bataille qu’est la vie. Et par l’écriture, ils existent enfin aux yeux des autres, du moins en partie. Ils n’ont pas vécu pour finir dans un oubli total. Écrire votre roman vous permet d’affronter la mort.

 

Crédit photo : Môsieur J.

Crédit photo : Môsieur J.

Vous respectez-vous ? Respectez-vous vos écrits ? Respectez-vous les écrivains ?

 

Écrire mérite du respect, ai-je écrit plus haut. Cela mérite explication. D’abord parce que ce n’est pas si facile. Il faut vaincre les voiles de la pudeur – qui n’est qu’une morale commune, courante, et dangereuse pour l’amour car elle ne rapproche pas les êtres et défend de les rendre intimes- mais pour laquelle nous sommes culturellement conditionnés.  Rien de plus ardu que de se déconditionner. Mais ce n’est assez : il faut vaincre les voiles de la bien-pensance, de la bienséance pour écrire quelque chose de vraiment intéressant et touchant. Maintenant que vous avez écrit -et publié- vous êtes à nu. Ce cœur qui bat, c’est le vôtre, il palpite dans l’encre noire et chacun peut lire en vous à ciel ouvert. Il y faut du courage, de l’audace. Il faut supporter les critiques, les distances, les silences, les mauvaises questions… Combien as-tu vendu de romans? Au lieu de : comment te-sens-tu de savoir que ton texte est lu? Est-ce un bonheur, un soulagement, les deux, autre chose ? Bizarrement, on ne vous le demandera pas… Il faut supporter la jalousie aussi. Car elle existe sous des masques divers. Et la jalousie est le contraire de la tendresse. Parfois même il faut supporter la haine. Écrire votre roman vous apprend à vous écouter et vous respecter.

Faites-vous preuve de volonté ?

 

Écrire, c’est se soumettre parfois à une autodiscipline sévère. Il faut donner son temps sans rechigner : avec bonheur. Offrir ses soirées, ses nuits, ses vacances, ses fins de semaine… Il faut se faire une âme de nonne pour bien écrire un roman. Une obligation d’austérité. Il faut vivre son livre, respirer ses personnages, caresser ses paysages internes, dialoguer dans le creux des insomnies avec nos héros, écouter ce que notre âme veut dire. Retranscrire tout cela. C’est un exercice intellectuel et émotionnel difficile, une acrobatie sur un fil tendu, qui requiert un savant mélange de lâcher-prise et de concentration extrême, de présence et d’absence simultanée. Écrire votre roman vous permet d’acquérir une autodiscipline exceptionnelle.

 

Crédit photo : carlos

Crédit photo : carlos

Connaissez-vous cette joie cognitive et émotionnelle que procure l’écriture ?

 

Quand j’écris, un lecteur en moi découvre ce que j’écris tandis qu’un écrivain en moi joue de la surprise qu’il donne à ce lecteur. Sans ce double jeu et ce double je, pas de texte, encore moins de roman bien conçu. Cet aller-retour entre le je lecteur et le je écrivain, c’est aussi cela l’écriture. Elle peut devenir une jouissance cognitive et émotionnelle. Une joie et une force mêlées. Qui dira la sensation de puissance d’un cerveau et d’un cœur qui vont l’amble dans le presque chevauchement des lettres quand on écrit très vite, l’avancée de l’écriture, la découverte de territoires de l’imaginaire jamais exploités ? N’est-ce pas une belle raison pour écrire, et une expérience exceptionnelle ? Écrire votre roman vous procure d’immenses joies.

Mettez-vous votre imagination au pouvoir ?

 

L’écriture c’est aussi la jubilation de sentir l’imagination libre de dire, d’écrire, d’exprimer. La jubilation d’oublier les bêtes contraintes de la vie machinale, les obligations de la société, celle de notre nature. Écrire, c’est imaginer. Imaginer est l’acte le plus hautement créateur. C’est l’exercice plein, complet, de l’intelligence. Il n’existe pas pour moi d’intelligence plus haute que celle de la création. Il n’en existe à vrai dire pas d’autres. Avant de créer matériellement la moindre chose, il faut la créer par la pensée. C’est justement le travail de l’imagination.  Sans imagination, la race humaine aurait péri depuis longtemps. Sans imagination, il n’existe aucun moyen de prendre aucune décision. Écrire votre roman développe et renforce votre imagination, votre créativité, votre intelligence.

Reconnaissez-vous votre créativité ?

 

L’imagination est création. Elle précède tout acte, toute réalisation, disais-je. Je le sens parfaitement quand j’écris. D’un côté la puissante machine de mon cerveau qui transcrit en mots ce que je vois, j’entends, je sens, avec la puissante machine de mon imagination. J’entends les deux machines ronronner très fort, en même temps. Si l’une d’elles est en décalage, ou cale, ou ne se met pas en route, il ne faut pas écrire. Le texte n’est pas mûr. Il faut attendre. Il sortira en son temps tout fait ou presque, dicté par l’imagination. Car ce n’est pas toujours un manque d’inspiration. (Je vous renvoie à mon article : Débarrassez-vous de la panne d’inspiration ! )

Parfois, ce n’est pas le moment, c’est tout. Il faut faire confiance à notre imaginaire. Il est infiniment plus intéressant et plus fort que notre intelligence rationnelle. Je sais que ce point semblera discutable à beaucoup. Mais qu’ils tentent de s’écouter, de sentir les mouvements conjoints de leur âme et leur cerveau. C’est une question d’écoute, d’extrême attention. Quand ce moment vient, il faut savoir le saisir, tout abandonner, courir à sa feuille, à sa page Word, à son carnet, qu’importe, et noter car alors cela va vite, très vite. Dans ces moments-là, la seule difficulté est d’écrire assez vite, de suivre l’ample et prodigieusement rapide double mouvement qui nous donne la dicté de ses mots. Les corrections viendront plus tard. Interviendront alors la raison, les compétences, les stratégies, les connaissances, la pensée vraiment consciente. Écrire votre roman développe et renforce votre intuition.

 

Crédit photo : Stephen Poff

Crédit photo : Stephen Poff

Qui êtes-vous ?

 

Alors voici : l’acte d’écrire mérite tout le respect du monde. Écrire fait de vous un historien des mœurs, du temps que vous évoquez, des âmes humaines, écrire fait de vous un peintre de la vie, de la nature, de la planète, de l’infini, de notre intériorité, écrire fait de vous un artiste, un homme ou une femme libre, écrire fait de vous une personne à part entière, une personne qui sait pourquoi elle est née, pourquoi elle est là. Écrire fait de vous un messager, un esprit pensant, un amoureux de la vie, une personne qui offre son goût de la vie aux autres et leur donne gout à la vie. Le jeu en vaut la chandelle, non ? Écrire vous procure des satisfactions que peu, très peu d’autres choses peuvent vous procurer à ce degré-là. Écrire est un acte d’amour, de passion. Écrire est un acte déraisonnable, irrationnel. Les gens rationnels et raisonnables ont des résultats rationnels et raisonnables. Écrivez avec vos tripes, votre subjectivité. Vous aurez des résultats subjectifs et non raisonnables, des résultats magiques. C’est ce que nous voulons tous quand nous écrivons, non ? Écrire votre roman fait de vous une personne intéressante qui se connaît mieux et connaît mieux les rouages de l’être humain.

Êtes-vous responsable ?

 

L’écrivain ne peut écrire n’importe quoi. L’écrivain porte en lui une grande responsabilité. Mais c’est une responsabilité qu’il endosse avec plaisir et amour. Il porte en lui le devoir de nous faire aimer la vie. C’est message fort que l’écrivain doit transmettre : nous devons, de toutes nos forces, bâtir, chacun à notre mesure, avec nos instruments propres, nos compétences propres, dans notre entourage et plus loin encore si nous en avons les moyens, un monde meilleur. Cet ancien monde qui nous tient encore par la gorge doit céder place au nouveau monde. Nous ne devons plus déléguer notre existence à d’autres. Personne n’est plus compétent que nous pour savoir où nous voulons aller, dans quel univers nous désirons vivre. Personne ne peut construire pour nous ce que nous désirons. C’est pourquoi l’écrivain doit lui aussi mettre les mains dans le cambouis et propager des messages de paix, de tolérance et montrer l’exemple. Je crois en la responsabilité de chacun. Et l’écrivain est doublement responsable car son message possède la force de l’écrit et la puissance d’être propagé des centaines, voir des milliers de fois, parfois des millions, par le truchement de ses livres. Il doit clamer que la vie est belle et qu’il faut la préserver, la respecter, la choyer, l’aimer. Il doit garder en tête qu’un livre lu au bon moment peut sauver une vie. Et que certains livres ont le pouvoir de changer les mentalités. Un livre peut construire ou détruire. Tel est le pouvoir des mots. Voici pourquoi vous devez absolument continuer à écrire, propager votre message, et nous donner à voir combien la vie mérite d’être aimée et respectée. Écrire votre roman développe votre sens des responsabilités.

Au fond, écrire nous sauve de tout en nous procurant plaisir et bonheur !

Crédit photo : gyllian9

Crédit photo : gyllian9

 

Écrire rend notre horizon plus vaste, nous ouvre à tous les possibles et nous insuffle de la joie de vivre. Ce n’est pas rien, n’est-ce pas ?…

Et vous, pour quelles raisons écrivez-vous ?

Recherches utilisées pour trouver cet article :pourquoi écrire un roman, expression écrite: connaissez-vous une personne avar voire avaricieuse, Pourquoi ecrire un livre?, Pourquoi nous écrivons le roman ?

13 situations dramatiques pour écrire un roman (article n°3)

13 situations dramatiques pour écrire un roman (article n°3) d’après Georges Polti

 

Crédit photo : bengal*foam

Crédit photo : bengal*foam

 

Et voici, après l’article n°1 et 2 que vous pouvez consulter en cliquant ici(1) et ici (2), 13 dernières situations dramatiques décrites par Georges Polti. De bonnes vieilles recettes pour mijoter un  roman aux petits oignons. Recettes simples et efficaces qui ont maintes fois fait leurs preuves.

Recette n°1 :

Un personnage  supplie un autre personnage de l’aider. Sa vie peut par exemple être en danger. (Le Choix de Sophie, William Styron)

Recette n°2 :

Un personnage ou des personnages provoquent une catastrophe, une destruction quelle soit psychologique ou physique. Ce peut aussi être une catastrophe naturelle ; on retrouve cela dans une certaines catégorie de livres de science-fiction. (Les Diaboliques, Barbey d’Aurevilly)

Recette n°3 :

Un personnage voue une haine profonde à un autre personnage. Ce peut être un personnage pour un groupe, ou un groupe pour un autre, une guerre des clans, etc. (La Vérité sur Bébé Donge, Georges Simenon)

Recette n°4 :

Un personnage se laisse emporter à commettre un adultère meurtrier. Il tue un autre personnage pour posséder son mari ou sa femme. (au cinéma, c’est Ascenseur pour l’échafaud, Louis Malle)

 

Crédit photo : @HayeurJF

Crédit photo : @HayeurJF

 

Recette n°5 :

Un personnage ou un groupe commet une erreur fatale. (Hercule Poirot, Agatha Christie)

Recette n° 6 :

Un personnage sacrifie sa vie à un idéal. (La centrale d’énergie, John Buchan)

Recette n°7 :

Un personnage ou un groupe sacrifie un proche pour un idéal supérieur ou qu’il croit supérieur. (L’ignoble Torquemada dans la pièce de Victor Hugo)

Recette n°8 :

Un personnage commet un crime d’amour. (Carmen, Prosper Mérimée)

 

Crédit photo : ¡Classical Com

Crédit photo : ¡Classical Com

 

Recette n° 9 :

Un personnage aimé se déshonore en se livrant à des actes répréhensibles. (Before and after, de Rosellen Brown, devenu Le Poids du déshonneur au cinéma).

Recette n°10 :

Un personnage ou un groupe lutte contre dieu ou des dieux (dans l’Odyssée, Ulysse et ses compagnons passent leur temps à lutter contres les dieux avant de parvenir à retourner à Ithaque).

Recette n°11 :

Un personnage ou un groupe est victime d’une erreur judiciaire et condamné. (Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas)

Recette n°12 :

Un ou des personnages, ou un groupe, ont mal agi. Ils sont rongés par le remords. (Là, ce sont deux personnages, deux complices, dans Thérèse Raquin, Zola)

Recette n° 13 :

Un ou des personnages se retrouvent ou se reconnaissent et vivent des retrouvailles après une longue absence. (L’Amour aux temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez)

 

Crédit photo : Jinx!

Crédit photo : Jinx!

 

Voilà, la boucle est bouclée. Mais je pense qu’on pourrait dépasser le nombre de 36 situations dramatiques en se creusant la tête. Je le tenterai peut-être un jour. Pour voir les 23 autres situations dramatiques d’après Georges Polti, vous pouvez lire mon article n°1 et mon article n°2.

Et vous, avez-vous d’autres idées de situations dramatiques pour écrire un bon roman ? Vous pouvez partager vos idées ci-dessous, dans les commentaires.

 

 

 

Recherches utilisées pour trouver cet article :livre dramatique romantique, roman dramatique, situation de drame exemple, exemple de situations dramatiques, https://www osez-ecrire-votre-roman com/13-situations-dramatiques-pour-ecrire-un-roman-article-n3/

13 situations dramatiques pour écrire un roman captivant (2)

13 situations dramatiques pour écrire un roman captivant (2)

Crédit photo : Chris Drumm

Crédit photo : Chris Drumm

 

Continuons la liste, constituée par Georges Polti, des 36 situations dramatiques qui permettent d’écrire un roman captivant. Entamée dans le premier article, que je vous enjoins à lire, si ce n’est pas fait, en cliquant ici, nous avons déjà parcouru 10 situations. Aujourd’hui, vous allez en voir 13 autres, 13 recettes pour écrire un roman envoûtant si vous manquez d’idées. En traitant de l’une d’elle, l’intérêt du lecteur pour votre histoire est… garanti !

Recette n°1 :

Le personnage principal ou plusieurs personnages traversent l’épreuve du deuil d’un ou de personnages aimés. (Les Âmes grises, Philippe Claudel ; et là j’en profite pour vous dire que ce roman est d’une extraordinaire beauté triste et d’un style inoubliable. Je vous conseille vivement de le lire.)

Recette n°2 :

Le personnage principal ou plusieurs personnages, par jalousie, commettent des actes regrettables. (Maigret se trompe, Georges Simenon. La jalousie est du reste un motif de meurtres qui revient souvent dans les livres de Simenon.)

Recette n°3 :

Le personnage principal ou plusieurs personnages sont portés par leur ambition et prêts à tout. (Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir, de Sthendal. « Il était sur le point d’avouer à Madame de Rênal l’ambition qui jusqu’alors avait été l’essence même de son existence. »)

Recette n°4 :

Le personnage principal est entravé dans son amour pour un autre personnage par un individu, un groupe, la société. (L’Amour aux temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez . Un chef-d’oeuvre, l’un de mes livres préférés, un guide pour moi, une source d’inspiration intarissable !)

Recette n°5 :

Le personnage principal sacrifie tout à sa passion pour un autre personnage. L’issue de cet amour est fatale. ( Le Père Goriot, Honoré de Balzac. Il se sacrifie pour l’amour de ses filles)

 

Crédit photo : yonolatengo

Crédit photo : yonolatengo

Recette n°6 :

Un ou des personnages vivent un inceste. (L’Amant de la Chine du Nord, Marguerite Duras)

Recette n°7 :

Un personnage entre en rivalité avec un autre car il désire parvenir à la même situation. (Pierre et Jean, Guy de Maupassant)

Recette n°8 :

Le  personnage principal ou un groupe de personnages résout une énigme complexe. (Ulysse, dans L’Odyssée d’Homère ; un exemple contemporain : Harry Potter et ses amis.)

Recette n°9 :

Le personnage en kidnappe un autre. (Rançon, Danielle Steel)

Recette n°10 :

Le personnage, pris de folie, commet un ou des meurtres. (Le Horla, Guy de Maupassant)

Recette n°11 :

Le personnage principal ou un groupe, par son audace, tente d’atteindre un but a priori inatteignable. (L’Île au trésor, Robert Louis Stevenson)

Recette n°12 :

Le personnage ou un groupe se bat à armes inégales : son adversaire est plus fort que lui. (Ivanohé, Walter Scott)

Recette n°13 :

Le personnage tue un l’un des siens sans le savoir. (Oedipe roi, Sophocle)

Crédit photo : byronv2

Crédit photo : byronv2

 

L’une de ces situations dramatiques vous inspire-t-elle à écrire votre roman ? Ou l’une d’elles vous a-t-elle déjà inspiré ?

 

 

 

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Débarrassez-vous de la panne d’inspiration !

Débarrassez-vous de la panne d’inspiration !

Stephen Poff

                                                                                                  Crédit photo : Stephen Poff

Je vais vous révéler un secret :

La panne d’inspiration est un tigre de papier !

Et d’abord, qu’est-ce qu’un tigre de papier ?

 

J’ai remarqué que beaucoup de gens ne connaissent pas cette expression. Je vais laisser un homme de lettres, un aventurier, un grand marin énarque, Jean François Deniau, vous l’expliquer :

« Dans sa quête de Graal, Lancelot est arrêté par un précipice traversé seulement par une épée tranchante. De l’autre côté du précipice, un lion menaçant rugit. Tous les autres chevaliers renoncent, sans faillir à l’honneur : à l’impossible nul n’est tenu. Contre toute raison, Lancelot engage un pied sur l’épée, puis un autre. Et au fur et à mesure qu’il se rapproche de l’autre rive du précipice, le lion menaçant s’amollit, se dégonfle et disparaît en nuée. C’est exactement la parabole de Mao Tsé-toung sur les tigres de papier, superbe page que l’on peut relire. En paix comme en guerre, toute difficulté apparaît d’abord comme insurmontable. Attaquer les troupes du Kouo-ming-tang semblait totalement irréaliste. Pour montrer que cela pouvait être réaliste, il fallait d’abord les attaquer. Toute difficulté avant de l‘aborder, est un tigre d’acier. Si on l’aborde avec résolution, elle devient un tigre de papier. »

Cette citation est extraite des Mémoires de 7 vies, tome n°1 Les temps amoureux. Au passage, je vous recommande de le lire : Jean François Deniau est un personnage de roman et son autobiographie se lit comme un roman tumultueux, passionnant. Ce livre est un régal.

 

Crédit photo : patricia m

Crédit photo : patricia m

Vous avez compris ce qu’est un tigre de papier. La panne d’inspiration n’existe pas. C’est une panne de foi. De croyance en soi. Provoquée par un ensemble de peurs. C’est une excellente nouvelle, non ? A celle-ci peuvent s’ajouter une mauvaise stratégie et de mauvaises tactiques, et là on peut toujours les améliorer.

La deuxième bonne nouvelle, c’est que retrouver la foi en soi en perdant ses peurs et mettre en place de bonnes stratégies, c’est possible. On commence maintenant !

Programmez-vous à avoir de l’inspiration

Si vous avez la croyance que vous allez réussir, vous allez réussir. Si vous avez « acheté la croyance », comme disent nos amis canadiens, que vous aller échouer, vous aller échouer. Achetez donc la croyance que avez une imagination débordante et que l’inspiration ne vous manquera jamais.

Si vous avez la foi que vous avez des choses à partager, à raconter, à écrire, vous allez en avoir. Si vous ne trouvez rien à partager, à raconter, à écrire, c’est seulement que vous n’avez pas foi en vous-même ; vous ne pensez pas que vous êtes intéressant, que ce que vous avez vécu, ressenti, mérite que vous le partagiez, racontiez, écriviez. Que vous allez passionner vos lecteurs. Tout simplement. En réalité, ce que vous prenez pour un manque d’inspiration, ce sont vos peurs. Vous êtes paralysé par la peur de mal faire. Permettez-vous de penser que vous êtes inspiré.

 

Crédit photo : Hartwig HKD

Crédit photo : Hartwig HKD

Quelles sont les peurs qui paralysent votre inspiration ?

Elles sont au nombre de 5 :

la peur de réussir, la plus surprenante de toutes, et pourtant… (Que se passera-t-il si je réussis mon roman ? Si je suis publié ? Interviewé ? Vais-je être à la hauteur ?)

la peur d’échouer, beaucoup plus commune (Je serais vraiment nul si j’échoue ce roman, comment pourrais-je me supporter ?)

la peur d’être rejeté (Comment mon roman va-t-il être accueilli ? Et s’il ne plaît pas ? Et si je suis ridiculisé ? Si je ne trouvais pas d’éditeur ?)

la peur du changement (Que se passera-t-il si je termine mon roman ? Si je le réussi ? Il faudra chercher un éditeur, le défendre et je n’ai pas l’habitude. Si je suis publié, il faudra faire des salons, des signatures, je vais devoir m’organiser autrement…)

la peur de manquer (Si le roman est publié mais qu’il n’est pas bien vendu ? Si j’ai perdu mon temps ? Je ferais mieux de passer les heures que j’occupe à écrire à faire des heures supplémentaires, au moins ça me rapporterait de l’argent alors que là j’en perds puisque je ne suis pas payé…)

Si vous êtes touché par ce genre de peurs, il faut les éliminer goutte que goutte. Ce sont elles qui vous vident le cerveau dès que vous vous asseyez face à votre écran ou votre feuille blanche.

 

Crédit photo : stuart anthony

Crédit photo : stuart anthony

Qu’est-ce qu’un roman, au fond ?

La peur vous fait oublier la plus banale des notions, celle à laquelle vous devez absolument vous accrocher pour retrouver votre inspiration : écrire un roman, c’est avant tout écrire une histoire. Avec les millions de sensations, d’émotions, d’anecdotes, de rencontres, d’expériences que nous vivons tous, il est impossible que nous n’ayons rien à partager. Sans compter nos lectures, notre culture, nos apprentissages. En faire une histoire avec d’autres personnages que nous-mêmes, leur insuffler ces émotions humaines que nous connaissons tous au travers d’une intrigue, c’est écrire un roman. C’est simple, au fond. Les mamans et les grands-mères racontent des histoires à leurs enfants depuis la nuit des temps, les gens le faisaient spontanément à la veillée avant l’industrialisation et les télévisions au foyer, et le font encore dans certaines parties du monde. Chaque peuple a ses légendes, ses contes, ses mythes, ses héros. Chaque individu aussi, et vous en êtes un. Vous avez forcément quelque chose à nous raconter.

Qu’est-ce que l’inspiration ?

L’inspiration est naturelle à l’être humain. Sans imagination, l’homme ne serait qu’un scolopendre. C’est même la différence fondamentale entre l’humain et l’animal : l’inspiration, l’imaginaire. Sans imaginaire, pas d’arts, pas de sciences, pas de créations techniques, technologiques, médicales, pas d’avions, pas de ceci, pas de cela… Le premier homme qui a inventé de conserver le feu n’a-t-il pas preuve d’inspiration ? Celui qui a inventé le premier abri de branchages, le silex taillé, la roue ? Elle est partout, en tout, à chaque instant. A vous d’ouvrir les yeux et de laisser faire votre imagination.

Le bon état d’esprit pour trouver et conserver l’inspiration (votre stratégie)

Comme pour atteindre d’autres objectifs dans votre vie, il s’agit de ne pas considérer le but (le roman fini) comme une énorme montagne infranchissable mais comme un chemin qui vous amènera tranquillement au sommet de la montagne.

Au sommet donc de votre Himalaya, le roman. Evidemment, si vous vous dites : « Aie, aie, aie, si je dois gravir 8000 mètres à mains nues, sans matériel, sur une semaine, ça va être difficile ! »

Par contre, si vous vous dites : « Bon, c’est raide, c’est certain, mais je vais prendre le matériel nécessaire, chaussures, tente, duvets, eau, nourriture et autre (dans notre cas les techniques d’écriture et l’accompagnement pour être motivé) et je vais grimper tranquillement pendant un an. Je vais bien finir par y arriver. »

 

Crédit photo : Kiril Rusev

Crédit photo : Kiril Rusev

Vous avez compris l’idée : vous ne devez pas considérer votre roman comme une énorme entité insurmontable et vous ne devez pas vous fixer sur votre objectif (je sais, on vous dira souvent le contraire !) mais sur les petits obstacles du chemin, pour continuer à grimper. Les franchir les uns après les autres. Vous concentrer au moment présent sur votre page, chaque jour si possible. Une page l’une après l’autre. Puis ce sera deux pages à la fois, puis trois, puis dix peut-être. Vous apprendrez à être de plus en plus rapide, de plus en plus imaginatif, de plus en plus pertinent, en avançant sur le chemin.

Un roman s’écrit page après page et même mot après mot. Step by step, disent les Américains. Marche par marche, disent les Français. Un ami qui nous a quitté, un grand peintre belge, Claude-Henry Pollet, me disait toujours : « Laure, ta couleur tu dois la travailler centimètre par centimètre. » Et c’était un immense coloriste. Je me sentais très petite en peinture à côté de ce géant. Pour la couleur d’un roman, c’est pareil, c’est mot par mot, tranquillement. C’est paradoxal car c’est en allant lentement qu’on finit par aller vite ! Quand vous avez compris cela, vous avez compris une chose fondamentale.

Et la technique ? (vos stratégies)

La technique est importante, bien sûr. Mais elle s’apprend, ce n’est donc pas un problème. C’est votre psychologie qui fera par contre que vous aurez de l’inspiration ou pas. Votre mental car l’écriture d’un roman est un marathon, pas un sprint. La première chose à faire pour écrire votre roman est de progresser dans votre psychologie. Vous verrez que, comme par miracle, vous aurez de plus en plus d’inspiration. Installez-vous un mental positif.

 

Crédit photo : Dennis Skley

                                                                                                  Crédit photo : Dennis Skley

 Pour l’aspect technique (votre matériel d’alpiniste), vous apprendrez aussi, pas à pas, et cela se fera naturellement, à maîtriser :

– le point de vue

– le style

– le ton

– la narration

– l’intrigue

– les dialogues

– les personnages

– les descriptions

– le cadre

– le temps,

– le suspense, etc.

Vous trouverez sur ce blog -et sur d’autres- des articles techniques. Il existe de nombreux livres bien faits et surtout lisez-analysez, lisez-analysez, lisez- analysez…

En conclusion

Soyons sérieux : est-il humainement possible de maîtriser tout cela d’un coup ? Ne vous semble-t-il pas humain, normal, logique que nous avancions pas à pas dans un apprentissage aussi complexe ? Oui, un roman s’écrit mot après mot. L’inspiration en écriture, c’est juste de mettre un mot après l’autre comme on pose un pied l’un après l’autre pour marcher. Mettez votre focus sur votre évolution, pas sur vos résultats. C’est le secret pour trouver de plus en plus d’inspiration, de plus en plus de sûreté de soi, de plus en plus de techniques, de plus en plus de qualité d’écriture.

Commencez déjà par vous rassurer : la panne d’inspiration n’existe pas ; c’est un tigre de papier.

 

Crédit photo : Enrique Martinez

Crédit photo : Enrique Martinez

Et vous, avez-vous des « pannes d’inspiration » et allez-vous vous en débarrasser ? Allez-vous travailler sur vos vrais blocages et améliorer vos techniques? Laissez vos commentaires ci-dessous.

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10 situations dramatiques pour un roman accrocheur

10 situations dramatiques pour écrire un roman accrocheur

Crédit photo : quattrostagioni

Crédit photo : quattrostagioni

 

Vous manquez d’idées ? Vous allez pouvoir piocher dans cette liste. Elle est loin d’être exhaustive ; il existe d’autres situations dont je vous ferai part dans d’autres articles. Mais il y a déjà là des idées pour écrire des dizaines de romans accrocheurs.

Quel que soit le genre de votre roman ou nouvelle (psychologique, aventure, science-fiction, fantasy, historique, horreur, post-apocalyptique …), vous pouvez appliquer ces recettes de situations dramatiques qui fonctionnent très bien car elles sont universelles, archétypales. Quelles que soient la civilisation et la culture auxquelles vous appartenez, ces situations dramatiques vous parleront en tant qu’être humain et écrivain. Car elles se basent sur des ressorts humains psychologiques très profonds et elles poussent le lecteur à tourner les pages. Et vous comme moi, c’est ce que nous voulons, n’est-ce pas ?

Ces situations dramatiques ont été répertoriées par un auteur français, Georges Polti, dans son livre Les trente-six situations dramatiques, édité en 1895. Elles sont donc au nombre de 36, et elles n’ont pas pris une ride. On les trouve dans le théâtre, les romans et nouvelles, et même les bandes dessinées et le cinéma. Elles peuvent être combinées entre elles, bien entendu, c’est-à-dire qu’on peut en trouver plusieurs dans le même ouvrage. J’ai tendance à penser que ces situations sont de bonnes recettes pour émouvoir le lecteur et provoquer son intérêt.

Quelles sont donc ces 10 situations dramatiques qui créent des romans accrocheurs?

Recette n°1

– Le héros, un personnage principal ou un groupe tente de sauver l’humanité, un groupe, un autre personnage. (Robin des Bois dans Ivanohé, Walter Scott, Paul et Jessica dans Dune, Franck Herbert)

Crédit photo : KAZ Vorpal

Crédit photo : KAZ Vorpal

Recette n°2

– Le personnage principal, le héros ou un groupe cherche à venger quelqu’un de sa famille, un ami, un groupe, un enfant (assassiné ou à qui on a fait du mal, ou qui a subi une injustice intolérable…), etc. (La mariée était en noir, William Irish)

Recette n°3

– Le héros ou le personnage principal ou un groupe se venge du mal ou du préjudice dont il a été victime personnellement (par ex, quand il était enfant) ou qu’on vient de lui faire. (Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas père)

Recette n°4

– Le personnage ou un groupe se révolte contre un autre individu, un groupe, une pression sociale, familiale ou autre, un ami, un mari, une femme, un rival… (Antigone, Jean Anouilh)

Recette n°5

– Le personnage principal aime l’ennemi, qu’il fasse ou non partie d’un autre clan, un concurrent qu’il soit loyal ou déloyal. (par ex un espion ; on voit cela souvent dans les amours de James Bond, Ian Fleming)

Crédit photo : Raoul Luoar

Crédit photo : Raoul Luoar

Recette n°6

– Le personnage principal ou le héros ou un groupe est traqué, poursuivi, et cherche à s’échapper (au cinéma, cela donne Le Fugitif)

Recette n°7

– Le héros ou personnage principal ou groupe tente de conquérir un être aimé, un royaume, une condition sociale, etc. Cela donne des romans d’aventure mais aussi des romans d’initiation. (Ulysse dans lOdyssée)

Recette n°8

– Le personnage principal (là, c’est clairement un antihéros) ou un groupe tente de posséder, de s’approprier envers et contre toute morale un objet précieux, un être (Esméralda est poursuivie des assiduités de Claude Frollo dans l’extraordinaire Notre-Dame de Paris ; à ce propos, je vous conseille de lire le roman d’Hugo, chef-d’œuvre d’ironie, d’humour et  d’intelligence), une situation (devenir calife à la place du calife dans la série de B.D. Iznogoud, de René Goscinny et Jean Tabary.) Oui, je sais, il y a mieux comme citation littéraire, mais nous avons tous pris plaisir à lire ces albums quand nous étions gamins, non ?) Pour cela, il peut voler, extorquer, kidnapper, etc.

Recette n°9

– Un personnage en trompe un autre : l’adultère est le point de départ de la désorganisation et la déroute du couple, de la famille, voire du clan (si, par ex, cet adultère se passe entre les dirigeants de deux états, de deux royaumes, de deux sociétés…) (Madame Bovary de Gustave Flaubert)

Recette n°10

– Le héros se sacrifie pour quelqu’un de proche (ami, membre de la famille, personne aimée, enfant…) ou pour sa communauté. Il peut offrir sa vie ou son confort ou son avenir, un objet précieux ou sa situation (perdre son travail, sa santé…), etc. (Eugénie Grandet de Honoré de Balzac)

Crédit photo : Chris Drumm

Crédit photo : Chris Drumm

Avez-vous déjà utilisé l’une de ces situations dramatiques pour écrire un roman ou une nouvelle ? Ou êtes-vous en train de le faire ?

N’hésitez pas à partager votre expérience… et vos bonnes recettes dans les commentaires, ci-dessous.

 

 

 

 

 

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Comment créer un personnage de roman crédible et inoubliable (2)

Comment créer un personnage de roman crédible et inoubliable ?

Crédit photo: Insomnia Cured Here

Crédit photo: Insomnia Cured Here

Dans l’article précédent que vous pouvez consulter en cliquant ici, nous avons vu que le personnage doit être :

1 Crédible et cohérent avec tout l’univers évoqué par votre roman

2 Cohérent pour lui-même jusque dans ses incohérences

Et aussi :

3 Choisissez un nom qui colle à la peau de votre personnage

4 Soignez la description physique de votre personnage 

   A Utilisez vos 5 sens

   B Utilisez aussi les 5 sens de votre personnage

Vous pouvez aussi jouer sur :

   5 La description intérieure (focalisation interne) du personnage :

 

Ses pensées, émotions, sensations, sentiments, ses souvenirs révèlent sa psychologie. Quels sont ses qualités, défauts, caractéristiques principales ? Se montre-t-il lent, rapide, gentil, méchant, nostalgique, joyeux, etc ? Quels sont ses désirs, ses fantasmes, ses plaisirs, ce qu’il déteste, aime, ce à quoi il aspire ?

« Bérénice avait peur d’elle-même, plus que d’Aurélien. Peur de la blessure terrible d’une désillusion. Elle savait ce qu’est le puits d’une désillusion. Elle savait ce que c’était que d’en sortir. Assez pour deviner comment il était possible qu’on n’en sortit pas. »                                                            Aurélien, Louis Aragon

« Je ressentis devant elle ce désir de vivre qui renaît en nous chaque fois que nous prenons de nouveau conscience de la beauté et du bonheur. »

                                                             A l’ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust

Crédit photo : Johan

Crédit photo : Johan

   6 Les rapports du personnage avec le monde extérieur (focalisation externe) :

 

Il existe souvent un lien de cause à effet entre le personnage et son milieu, le décor, les autres personnages. Chez Balzac et Zola, par exemple, les interactions entre le personnage et le monde sont très importantes. Le passé, l’éducation, le milieu social, la morale, les habitudes, les rituels, etc de votre personnage peuvent être racontés précisément ou à peine suggérés (on les devine alors seulement par ses rapports avec le monde extérieur.)

Vous serez plus ou moins pointu selon que vous pensez que l’interaction entre le milieu et l’humain est importante, voir prépondérante, comme chez les écrivains naturalistes, ou si vous considérez, comme dans le nouveau roman (Sarraute, Butor), que l’homme est ce qu’il est quel que soit son milieu.

 « Il vivait sur la dette, parmi un peuple de créanciers qui engloutissaient au jour le jour les bénéfices scandaleux qu’il réalisait dans certaines affaires. Pendant ce temps, au même moment, des sociétés s’écroulaient sous lui, de nouveaux trous se creusaient plus profonds, par-dessus lesquels il sautait, ne pouvant les combler. Il marchait ainsi sur un terrain miné dans la crise continuelle, soldant des notes de cinquante mille francs et ne payant pas les gages de son cocher, marchant toujours avec un aplomb de plus en plus royal, vidant avec plus de rage sur Paris sa caisse vide, d’où le fleuve d’or aux sources légendaires continuait à sortir. »

 La Curée, Emile Zola

Crédit photo : flexgraph

Crédit photo : flexgraph

   7 Comment le personnage s’exprime-t-il ?

 

Quel langage emploie-t-il ? Son vocabulaire, son ton, sa voix révèlent son caractère, son milieu social, et parfois même son physique. Votre personnage donne-t-il un baisemain, dit-il : Bonjour Madame, ou Salut ?

« Je ne sais comment ma grand-mère avait adopté le leitmotiv de « comment dire », mais au fur et à mesure que les années passèrent il ne cessa d’envahir de plus en plus ses phrases. J’aime penser que c’était un inconscient appel au secours… une question extrêmement sérieuse ; malgré sa présence importante, elle était à la dérive dans le monde. Et, voyez-vous, elle ne savait pas comment le dire. »

Les enfants de minuit, Salman Rushdie

« C’était un mari parfait : il ne ramassait jamais rien, n’éteignait jamais la lumière, ne fermait jamais une porte. Le matin, dans l’obscurité, lorsqu’un bouton manquait à ses vêtements, elle l’entendait dire : « Un homme aurait besoin de deux femmes : une pour l’aimer, l’autre pour lui coudre ses boutons. » Tous les jours, à la première gorgée de café, il poussait un hurlement déchirant qui n’effrayait plus personne, et lâchait ce qu’il avait sur le coeur : « Le jour où je ficherai le camp de cette maison, tout le monde saura que c’est parce que j’en ai assez de me brûler la langue. »

L’Amour aux temps du choléra, Gabriel Garcia marquez.

Chuchoter

                                                                                                                                Crédit photo : jamacab

   8 Les contradictions du personnage :

 

Le personnage peut sembler cohérent au premier abord mais on s’aperçoit par exemple que son physique ne correspond pas à son milieu (vous avez une raison de faire cela bien sûr), ce qui peut le rendre intriguant et intéressant. Ou que sa morale ne correspond pas à ses comportements (le prêtre vicieux, le flic qui cache son passé d’assassin) et cela en fait un personnage malhonnête. Il peut aussi se montrer ambigu dans ses réactions ou ambivalent (il est lâche mais se force au courage). Ou encore ses discours ne collent pas avec son existence, etc. Les contradictions vous permettent de construire un être complexe, ou mystérieux, ou dangereux, ou émouvant ou duplice… Elles permettent aussi la construction du parfait anti-héros, du mal incarné (souvenez-vous du gentil Jedi qu’était Dark Vador dans sa jeunesse.) A voir de voir : anti-héros ou héros ambivalent ?

 « Cette folle de Renée, qui était apparue une nuit dans le ciel parisien comme la fée excentrique des voluptés mondaines, était la moins analysable des femmes. Élevée au logis, elle eût sans doute émoussé par la religion ou par quelque autre satisfaction nerveuse, les pointes des désirs dont les piqûres l’affolaient par instants. De tête, elle était bourgeoise ; elle avait une honnêteté absolue, un amour des choses logiques, une crainte du ciel et de l’enfer, une dose énorme de préjugés ; elle appartenait à son père, à cette race calme et prudente où fleurissent les vertus du foyer. Et c’était dans cette nature que germaient, que grandissaient les fantaisies prodigieuses, les curiosités sans cesse renaissantes, les désirs inavouables. Chez les dames de la Visitation, libre, l’esprit vagabondant dans les voluptés mystiques de la chapelle et dans les amitiés charnelles de ses petites amies, elle s’était fait une éducation fantasque, apprenant le vice, y mettant la franchise de sa nature, détraquant sa jeune cervelle, au point qu’elle embarrassa singulièrement son confesseur, en lui avouant qu’un jour, pendant la messe, elle avait eu une envie irraisonnée de se lever pour l’embrasser. »                            Marcel Proust

Crédit photo : etringita

Crédit photo : etringita

   9 La congruence du personnage :

 

Il peut être au contraire parfaitement congruent. Sa psychologie, son physique, son passé d’enfant, etc, tout semble alors aligné. Il peut alors devenir un parfait héros (le bien incarné).

Mais même un héros doit subir quelques contradictions, quelques doutes, au moins se questionner, sinon il ne sera ni crédible ni inoubliable. On croira davantage à votre personnage s’il est tiraillé entre ses divergences d’opinions. Il peut être issu d’un milieu aisé et s’éprendre d’une personne d’un statut social inférieur, être honnête et sombrer dans le vol puis se repentir, etc. Ses fragilités, ses erreurs le rendent réel. Pensez aux hésitations de Han Solo avant d’intervenir en faveur de la Princesse Leia au côté de Luke. A vous de voir : héros absolu ou héros fragile ?

Crédit photo : Jason

Crédit photo : Jason

   10 L’originalité du personnage :

 

S’il possède une ou des particularités comme Hercule Poirot avec sa maniaquerie (particularité interne, psychologique) et ses moustaches (particularité extérieure,  physique), comme Sherlock Holmes et son opium, l’atmosphère se crée tout naturellement autour de lui, le rendant tangible. Ou même inoubliable. Frankenstein avec un physique de père de famille nous ferait-il le même effet ?

Crédit photo : Vitaly Shchukin

Crédit photo : Vitaly Shchukin

   11 Mais :

 

Tout ce qui concerne le personnage n’est pas à écrire d’une traite, dès son apparition, gros pavé indigeste qui casserait le rythme de lecture. Non. Comme dans la vie, on doit découvrir le personnage. Tout renseignement est à distiller en continu durant le roman, parfois évocation subtile (on comprend par ses actions, ses réactions), d’autres fois en quelques mots ou lignes plus descriptives. Les dialogues peuvent  s’entrelarder d’indications sur le personnage. Dans tous les cas, les descriptions doivent se mêler à la narration.

   12 En résumé :

 

Ce qui rend un personnage de roman vivant, c’est ce qui nous rend vivants. Nos personnages sont faits de la même chair et du même sang que nous. Non, ils ne sont pas faits d’encre et de papier !

Enfin, tout ne peut être écrit sur nos personnages. Les personnages doivent garder, comme dans la vie, leur part de mystère. Qui peut se vanter de connaître quelqu’un tout à fait ? Le lecteur complète ce que vous n’écrivez pas avec sa propre sensibilité, en fonction de son vécu.

 « Le lecteur peut être considéré comme le personnage principal du roman, à égalité avec l’auteur, sans lui, rien ne se fait. »                                                                                                Elsa Triolet

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Et vous, quels sont vos trucs pour créer des personnages crédibles et inoubliables ? Merci de partager avec nous vos expériences ci-dessous dans les commentaires.

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Comment créer un personnage de roman crédible et inoubliable ?

Comment créer un personnage de roman crédible et inoubliable?

Vivant et touchant ? Ou choquant ? Ou affreux ? Ou amusant ? Bref, créer un personnage qui ne laisse pas indifférent?

Crédit : Tom Simpson

Dracula              Crédit : Tom Simpson

Même si le personnage est invraisemblable, l’art du romancier c’est de nous le rendre crédible ! N’ayez pas peur de ce qui vous paraît énorme au premier abord : dans la vie, tout est plus invraisemblable que dans le plus incroyable des romans. N’oubliez pas que le roman est aussi une tentative de reconstruire et organiser le monde. Ce qui est important, c’est que vous présentiez votre personnage comme :

1   Crédible et cohérent avec tout l’univers évoqué par votre roman.

« De même qu’il était un Elan, un Booster, un membre de la Chambre de commerce, de même que les ministres de l’Eglise presbytérienne déterminaient toutes ses croyances religieuses, et que les sénateurs qui dirigeaient le parti républicain décidaient, dans leurs petites pièces enfumées, à Washington, ce qu’il devait penser du désarmement, des tarifs douaniers et de l’Allemagne, de même c’étaient les grands annonceurs nationaux qui réglaient toute sa vie extérieure, qui lui donnaient ce qu’il croyait être sa personnalité. Ces objets courants vantés par la réclame, pâte dentifrice, chaussettes pneumatiques, appareils photographiques ou bouilloires électriques, étaient pour lui des symboles et des preuves de l’excellence, signes de joie, de passion, de sagesse, qui finissaient par en tenir lieu. »

Babbit, Lewis Sinclair

2   Cohérent pour lui-même, jusque dans ses incohérences. Vous me suivez ?

« Le thème de tout roman, c’est le conflit d’un personnage romanesque avec des choses et des hommes qu’il découvre en perspective à mesure qu’il avance, qu’il connaît d’abord mal, et qu’il ne comprend jamais tout à fait. »            Alain

3   Choisissez un nom qui colle à la peau de votre personnage.

Sinon, cela le rendrait peu crédible. ce n’est pas un détail. C’est très important. S’il est français en 2015, âgé de 80 ans, venant d’un milieu BCBG, ne l’appelez pas Kevin ! Bon, je caricature, mais vous comprenez bien que :

« Un nom propre est une chose extrêmement importante dans un roman, une chose capitale. On ne peut pas plus changer un personnage de nom que de peau. »

Flaubert, lettre à Louis Bonenfant, 1868

Crédit photo : RV1864

Crédit : RV1864     Scarlett O’Hara et Rett Butler

 

4   Soignez la description physique du personnage.

Sa description extérieure peut être courte ou longue mais toujours pertinente par rapport à sa description interne (ce qui se passe en lui, sa psychologie).

      A Pour cette description, utilisez vos 5 sens. Vous pouvez décrire :

– Est-il grand, gros, petit ? Ses vêtements ? Sa dégaine ? (vision)

– Quelle voix a-t-il ? (ouïe)

– A-t-il la peau douce ou de la barbe piquante ? (toucher)

– Sent-il mauvais, transpire-t-il ou sent-il Eau Sauvage de Dior ? (odorat)

– A-t-il la peau sucrée, salée ? (goût) Bon, là, à part pour une scène érotique, je ne vois pas trop, mais ça peut servir également.

Vous faites ainsi appel aux sens de votre lecteur, rendant le personnage plus crédible et vivant.

« Avec sa bouche étrangement sensible et la longue fente d’un bleu profond de ses yeux bridés qui suggéraient l’elfe ou le faune, la créature sauvage venue des bois, il était incongru que ce soit lui qui doive ainsi être immolé sur l’autel de la Finance. »                                                                                             

Tant que brillera le jour, Agatha Christie

      B Utilisez aussi les 5 sens de votre personnage :

– Voit-il bien ou porte-t-il des lunettes ? (vision)

– Entend-t-il comme un musicien la moindre nuance ou est-il est sourd comme un pot ? (ouïe)

– Est-il très sensible au toucher parce qu’il est aveugle ou ses mains tannées et brûlées de forgeron ont-elles perdu leur sensibilité ? (toucher)

– Est-il nez pour un grand parfumeur ou a-t-il tellement peu d’odorat qu’il ne sent rien quand il met le feu à son appartement en oubliant une cigarette qui tombe d’un cendrier ? (odorat)

– Préfère-t-il les saucisses-frites ou le foie gras poêlé accompagné de Sauternes ? (goût)

« Son bras se déplia lentement ; il vint faire craquer la pomme de pin contre l’oreille d’Olivier. – Tu entends : l’arbre, l’écureuil ! Ecoute le bruit… Olivier s’était arrêté de respirer. Il écoutait. Ça coulait dans lui, comme un ruisseau, avec tous les reflets ; ça bouillonnait en forêt dans son cœur. Il avait de la terre sur les lèvres ; le vent traversait sa tête. »

Le grand troupeau, Jean Giono

Crédit photo : Loren Javier

Quasimodo                  Crédit photo : Loren Javier

 

Il faut donc vous servir de vos 5 sens et des 5 sens de votre personnage car ils révèlent énormément de choses sur lui. C’est ainsi que votre lecteur comprend comment votre personnage appréhende le monde.

Bien entendu, le bon sens vous dicte de ne pas déverser sur la tête du lecteur tout cela à la fois. Tant de renseignements doivent être distillés tout au long du roman, permettant au lecteur de mieux comprendre le personnage au fur et à mesure de sa lecture. Selon que vous êtes une personne davantage visuelle, kinésthésique, olfactive, etc, vous aurez tendance à privilégier naturellement une ou deux formes de descriptions. Cela fait partie de votre empreinte d’écrivain.

 

Ceci dit, vous n’êtes pas obligé d’en faire des tonnes. Tout dépend du type de littérature que vous avez envie d’écrire. Parfois, il suffit de quelques mots, pourvu qu’ils soient très bien choisis :

« Ici, les hommes ne font pas de beaux vieillards. Ils font de vieux os. »   

Ennemonde et autres caractères, Jean Giono

« Certes, la princesse était laide, mais tout comme le crapaud, elle possédait deux yeux magnifiques. Sombres et brillants comme deux diamants noirs, ces yeux reflétaient une énergie latente et une intelligence supérieure.»

Le Crime de l’Orient-Express, Agatha Christie

 

Et vous, comment rendez-vous votre personnage de roman crédible, vivant et inoubliable ? Laissez-moi vos commentaires en-dessous et je me ferai un plaisir de vous lire.

La suite de « Comment créer un personnage de roman crédible et inoubliable ? » dans le prochain article car celui-ci est déjà long. A bientôt !

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Mon défi : une semaine, un texte !

                   Mon défi : une semaine, un texte !

Vous manquez d’inspiration ? Mon défi pour vous montrer que l’inspiration est partout !

 

L’inspiration, qu’est-ce que c’est ?

Les dictionnaires ne sont pas très clairs à ce sujet. Pour ce qui nous concerne, le Robert  nous dit : « Souffle créateur qui anime les écrivains, les artistes, les créateurs. » C’est ce que j’ai trouvé de mieux, c’est vous dire…

Je préfère ma définition. L’inspiration, c’est l’imagination en action.

Inspiration

 

                       Inspiration     Crédit : Skyline- Photo

                        Quelques citations :

  » L’inspiration, ce n’est peut-être que la joie d’écrire : elle ne la précède pas. »

Jules Renard, Journal 1893-1898

« Si je crois à l’inspiration ? Mais bien sûr ! Je crois même que tous les hommes sont inspirés. Ca s’appelle intuition. »

Max Jacob, Conseils à un jeune poète

Et ceci encore :

« Sans imagination il ne pourrait y avoir création. »

Albert Jacquard, Petite Philosophie à l’usage des non-philosophes

 

Quelles sont les sources d’inspiration pour écrire ?

 

Les sources d’inspiration sont les déclencheurs pour mettre en action votre imagination. Elles se trouvent partout :

– Dans votre vie

– Vos rencontres

– Vos expériences, heureuses ou malheureuses

– Vos souvenirs, heureux ou malheureux

– Vos lectures, toutes les sortes de lectures, et pas seulement les romans

– Les films, les reportages

– Les anecdotes que vos amis, connaissances, vous racontent

– Vos maladies

– Vos défis dans la vie

– Vos voyages

– Vos sentiments

– Vos émotionsImagination

                                                                                             Imagination   Crédit : Hartwig HKD

– Vos sensations

– Vos aventures amoureuses

– Vos amitiés

– Vos rapports avec vos enfants, votre famille

– Vos rapports avec votre patron, vos collègues, et même toute personne   rencontrée

– Vos rapports avec vous-même, votre vie intérieure

– Vos rêves nocturnes ou éveillés

– Vos fantasmes

– Vos désirs

– Vos plaisirs

– Vos peurs

– Les dictionnaires, les encyclopédies

– Internet

– La science, etc.

Vous l’avez peut-être remarqué, l’inspiration vient de votre extérieur et de votre intérieur.

Je pourrai continuer cette liste mais elle est sans fin. Il n’existe aucune limite aux sources d’inspiration car elles se trouvent dans la vie elle-même.

Votre imagination aussi est illimitée. Tout peut devenir prétexte à inspiration, tout peut déclencher votre imaginaire je dis bien en tout. Même un mot, un SEUL MOT !

 

                       Mon défi : une semaine, un texte

 

Il peut suffire d’un mot pour déclencher dans votre esprit une suite d’images, de sons, de lumières, d’odeurs, une anecdote, une scène de roman, un personnage ou même l‘idée complète d’un roman… Je me mets au défi de vous le prouver durant 3 mois !

Chaque semaine, j’ouvrirai un dictionnaire au hasard, les yeux fermés ; je pointerai le doigt sur une page. A partir du mot sur lequel je tomberai, j’écrirai un texte d’une vingtaine de lignes au minimum.

Je ne vous promets pas un chef-d’œuvre mais de vous apporter la preuve concrète que vous pouvez trouver l’inspiration partout.

Stylo-plume

 

 

                                                                                           Crédit : Hélène Villeneuve

La panne d’inspiration est un moyen facile de procrastiner, ne pas écrire, ne pas faire face à sa peur de mal écrire. La panne d’inspiration est un prétexte pour éviter de s’y mettre et d’être déçu par son texte. C’est le mal de l’écrivain débutant. Pourtant, c’est en écrivant qu’on devient écrivain.

Je me lance ce défi pour vous aider à combattre la procrastination et vous prouver que c’est possible. Notre imagination est sans limites.

Une fois par semaine, en plus de l’article habituel, je vous propose donc un texte écrit à partir d’un mot. Une semaine, un texte. Et vous, allez-vous me suivre ? Allez-vous en profiter pour écrire votre propre texte ? Combattre la procrastination ? Développer votre imagination ?

P.S : Dites-moi maintenant ce que vous pensez de mon défi dans vos commentaires. Allez vous aussi écrire votre propre texte ?

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