MON ROMAN : Racines mêlées
En 2014, j’ai vécu le grand bonheur de voir mon roman, Racines mêlées, édité après avoir reçu le prix Matmut du 1er roman.
En vente sur Amazon, Racines mêlées
Le jury, présidé par Philippe Labro, était composé des représentants de la Matmut (qui a eu l’excellente idée de créer ce prix) dont le P.D.G, Daniel Havis, d’artistes et de journalistes : Catherine David, qui m’a fait l’honneur d’écrire une longue et belle préface pour mon livre, Jean-François Zygel, Caroline Casadesus, Ibrahim Maalouf, Catherine Ceylac… Des gens pour qui j’ai la plus grande admiration ! A la joie de savoir qu’ils avaient aimé mon roman s’est ajoutée celle de rencontrer la plupart d’entre eux.
Mais venons-en à Racines mêlées :
En Afrique de l’Ouest, une Française et un Nigérien s’aiment des années 1950 aux années 1980. Médecins pour l’OMS, passionnés par leur métier et son aspect humanitaire, ils travaillent ensemble jusqu’à la mort du docteur Elisabeth Lionel.
C’est alors que la vie du docteur Idrissa Ousman bascule. Hanté par les souvenirs de la femme aimée, il se trouve entrainé avec ses frères de brousse dans une aventure dangereuse qui le mènera à pactiser avec la violence de ses sentiments.
Roman d’amour lyrique et d’initiation, Racines mêlées raconte la passion réciproque d’un Noir et d’une Blanche, la fascination d’une occidentale pour l’Afrique, évoque l’exil, la différence et la complémentarité des cultures, la maladie, la mort, l’amour de la vie, la vieillesse et la solitude, l’amitié, la lutte pour la survie. C’est dans une atmosphère surnaturelle au cœur d’une Afrique noire magnifiée, lumineuse avec sa nature omniprésente, ses forces obscures, ses dieux, ses défunts, sa magie, son fétichisme, ses personnages émouvants, sa beauté et sa force que le Docteur Idrissa Ousman rencontrera son destin…
La 4ème de couverture :
Elle est écrite par Catherine David qui a également rédigé une longue et belle préface de mon roman.
« Voulez-vous me rendre service cette nuit ? » demande Élisabeth Lionel à l’homme de sa vie, Idrissa Ousman. C’est la phrase qu’il redoutait d’entendre, mais il répond simplement : «Je suis content de pouvoir faire quelque chose de juste pour vous. » Tous deux sont médecins pour l’OMS, ils travaillent ensemble depuis longtemps. Et s’aiment passionnément. Pleinement conscients de la gravité de l’heure. Aider quelqu’un à mourir est le plus bel acte d’amour, Élisabeth et Idrissa en sont persuadés.
Nous sommes en 1989 à Niamey, au fond de la nuit, la chaleur est collante. Ensemble pour la dernière fois, la Française et l’Africain célèbrent leur grand amour, qui est aussi l’histoire d’une passion sans limites pour le continent africain, ses talismans, ses sortilèges, sa sagesse et ses folies. Ces deux-là s’adorent depuis trente ans, et pourtant la couleur différente de leur peau les a empêchés de vivre ensemble, de jouir l’un de l’autre et de fonder une famille. Lui, fils d’un chef haoussa du Niger, incarne pour elle l’océan, le vent, le sable, la chaleur moite, la foule nocturne, les pirogues indolentes. Tout de suite, bien avant lui, elle a su que leurs destins étaient liés, quoi qu’il arrive, par le désir, par le frisson.
Le roman de Laure Gerbaud ne démontre rien, ne plaide pas, ne cherche pas à convaincre. Tant mieux ! Telle n’est pas la vocation du roman, qui est avant tout une invitation au voyage, à la rêverie, à la méditation. S’il est vrai que la littérature, comme la musique, est faite non pour exprimer des émotions mais pour en faire ressentir, alors ce livre ressemble à une déclaration d’amour au continent noir, ce berceau que chacun porte en soi.
La première page du roman :
Le docteur Idrissa Ousman tremblait : la lettre lui était adressée par une morte. Il s’affala dans le grand fauteuil du salon et entreprit d’ouvrir la lourde enveloppe. Une épaisse liasse de feuillets rédigés à l’encre noire s’en échappa. Dès les premiers mots, il fut saisi à la gorge par un nœud violent et douceâtre qui le ramena aux chagrins insondables de l’enfance.
« Idrissa, comment eussiez-vous ignoré que la sombre poussière des pistes ocre rouge, c’était vous ? Le fleuve alangui du Niger, les pirogues indolentes abandonnées à ses bras sinueux, la majesté de son immense corps visité par des hippopotames somnolents, indifférents aux pique-bœufs perchés sur leur échine et aux baignades turbulentes et joyeuses des petits africains, la plénitude de ces paysages desséchés par un soleil de feu hypnotique, obsédant, tel un œil de cyclope tournoyant dans le ciel d’un azur délavé de vieux jean, c’était vous… Les dernières girafes blanches galopant en liberté dans les hautes herbes enluminées d’or et de jaune, leurs pattes interminables se déployant à l’amble avec une élégance ineffable, les mouvements gracieux et très lents de leur cou, leurs airs nonchalants de princesses indifférentes, la brousse roussie perdue dans les brumes lointaines poudrées de rose tandis que l’aube, perlée de mauve, se lève sur le mythique mais invisible tropique du Cancer, les nuages négligemment effilochés semblables à des oiseaux de brousse quand ils défroissent leurs ailes, les éclairs bleus des rolliers d’Abyssinie traversant vivement la nue, c’était vous… »
Un autre extrait de Racines mêlées :
» Le goût du lait lui restait au palais, lui rappelant cruellement sa soif. L’atmosphère chauffait toujours anormalement et il n’avait déjà presque plus d’eau, un peu moins d’un litre. Cela faisait plus d’un quart d’heure que l’astre, parvenu au zénith, s’évertuait à bruler impitoyablement le pays. En quelques minutes, le docteur fut au premier kori toujours sec qui coupait la piste, le traversa, soulagé. Sur sa bicyclette, un pauvre diable à l’air égaré apparut puis disparut entre les baobabs, hors piste, le vent se leva d’une volée, se mit à tout balayer, charriant une poussière orangée. En quelques secondes, le ciel devint rouge, d’un rouge impossible, venu droit de l’Enfer. Effrayé, averti par son instinct d’enfant de la brousse, le docteur arrêta son véhicule dans les herbes du côté droit de la latérite. Le temps de tourner la clef de contact, la nuit tomba. Et cette nuit était si totale qu’il semblait qu’une éclipse avait lieu et que la main d’un dieu malfaisant avait décidé de la destruction du monde. Il était environ quatorze heures mais le docteur dut allumer les phares et monter précipitamment les vitres. Trop tard : dans la petite quatre-quatre, tout était recouvert d’une épaisse couche de terre d’un orangé puissant. Dans les pâles faisceaux des phares, il voyait la nuit traversée de rafales chargées de poussière rougeâtre. Il entendait l’immense sifflement du vent déchainé, les craquements des branches qui ployaient ou se cassaient. Le tonnerre claqua, la pluie se mit à tomber, cinglante. La cavalcade furieuse d’un son gigantesque constitué de milliers de gouttes d’eau tombant lui emplit les oreilles, le vent cessa brutalement et le monde redevint tel qu’il devait être : un monde de plein jour gris et menaçant. La pluie torrentielle crépitait toujours sur le toit, les éclairs phosphorescents zébraient puissamment les cieux bouleversés. La température avait chuté de sept ou huit degrés et le docteur, grelottant de froid, chercha un pull dans son sac. La nuit en pleine journée, le soleil anéanti, il n’en avait fait que peu de fois l’expérience. »
Extraits de la presse :
Radio France Bleu pour la Fête du Livre à Toulon
http://https://www.youtube.com/watch?v=eHLzawC-7sY
Oh, là, là ! Je vous assure, je fais plus jeune ! Dans Mise en Seine, émission culturelle, pour La chaine Normande ; vous me trouverez à partir de la 5ème minute.
http://https://www.youtube.com/watch?v=BOXggnAFlb0
Salon Plumes d’Azur à Hyères
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