Ecrire un roman : 5 jeux d’écriture pour développer l’inspiration.

Comment assouplir ton esprit pour écrire un roman plus facilement ? Développer ton imagination et ta fluidité ? Développer ton inspiration ?

 

En les entraînant par des jeux d’écriture… bizarres ! Car entraîner ton esprit à jouer avec les mots, avoir des associations d’idées étranges, s’amuser comme un enfant sans crainte du résultat, se surprendre, développe ton imaginaire et ta capacité à avoir une pensée plus fluide et moins conformiste.

Je te propose 5 jeux d’écriture pour développer ton inspiration

 

Tu es sans doute d’accord si je te dis que ce qui fait la mauvaise littérature, c’est le conformisme de son auteur. S’il ne fait pas montre de tempérament, de pensées personnelles, d’humeurs bien à lui, de vision unique, l’écrivain a écrit une bien jolie rédaction qui n’intéresse personne. Ta vision fait la différence. Ton tempérament fait la différence. Ton imagination fait la différence. La musique de tes mots fait la différence. Ecrire un roman, ou tout autre texte littéraire, te demande d’être toi. Uniquement toi. De te dépouiller de tes artifices, de tes rôles sociaux. De t’émerveiller quand tu écris. Je ne crois pas à l’inspiration quand elle n’est pas amenée par l’enthousiasme, l’émerveillement ou la jubilation. En général, je sais que mon texte sera bon si, quand j’écris, je me surprends, je m’enthousiasme, je m’émerveille, je jubile ! Sans ce cocktail, mon texte est en général aussi plat qu’une limande.

En te promenant dans les mots, en les agençant d’une autre manière, en te permettant le jeu, le plaisir, la jubilation, tu t’ouvres les portes de la création. C’est pourquoi j’ai envie de te proposer quelques jeux d’écriture. Ne te contente pas de lire les énoncés. Participe, écris. Ces jeux ne sont pas faits pour que tu rédiges des chefs-d’oeuvre mais pour que tu te décoinces si tu es coincé (cas courant), que tu te décontractes si tu es seulement contracté (cas encore plus courant), que tu fluidifies ta langue, émancipes ton esprit, que tu apprécies qu’écrire est amusant et non une corvée -comme tu peux le lire partout ou presque. Amuse-toi. Et si tu as envie de partager tes jeux dans les commentaires, n’hésite pas : les commentaires sont un espace d’échange communautaire. Chacun pourra prendre plaisir à te lire.

Philippe Claudel www.osez-ecrire-votre-roman.com

Jeu d’écriture n°1 : jouer avec le dorica castra et l’anadiplose

 

Le dorica castra est une forme particulière de l’anadiplose, qui se caractérise par la reprise d’un même son de la fin d’une unité au début d’une autre unité. Dans l’anadiplose, c’est le mot entier qui est repris. C’est l’effet sonore qui compte ; le sens n’est pas forcément important. On trouve surtout cet effet dans la poésie latine. Le mot même de dorica castra en est un bel exemple puisque le son ca de dorica est repris dans ca de castra.

Tu connais comme moi la comptine Trois p’tits chats…

Trois p’tits chats, trois p’tits chats, trois p’tits chats, chats, chats, Chapeau d’paille, chapeau d’paille, chapeau d’paille, paille, paille, Paillasson, paillasson, paillasson, -son, -son, Somnambule, somnambule, somnambule, -bule, -bule, Bulletin, bulletin, bulletin, -tin, -tin, tintamarre, etc.

On appelle ce type de chanson une chanson en laisse.  De celle-ci, il existe de multiples versions.

Je prends un extrait de la version que je chantais, enfant :

Bout de ficelle, Selle de ch’val, Ch’val de feu, Feu follet, Lait de vache, Vache de ferme, etc.

Et je le réinvente en utilisant la dernière syllabe ou le dernier mot pour le répéter :

Bout de ficelle, Sel de mer, Mer de lave, Lave ta bouche, Bouche ton nez, Nez de clown, etc.

À toi de jouer ! C’est vraiment très facile. L’idée n’est pas d’écrire intelligemment mais de libérer ta spontanéité, ton sens des sonorités, ta rapidité, ta fluidité, ton plaisir. Tout sérieux est contraire à cet exercice ! Si tu proposes ce jeu à des enfants, vous vous amuserez beaucoup ! Commence par : bout de ficelle. Ou par : marabout. Ou encore par : rage de dent. Ou n’importe quel mot.

Jeu d’écriture n°2 : réinventer un dialogue

 

Je te donne un dialogue dont j’ôte la moitié des répliques. Je l’ai extrait de Club Dumas, d’Arturo Pérez-Reverte, un roman policier passionnant dont l’intrigue tourne autour d’un manuscrit ancien. A toi de remplir les trous ! Surtout, continue à être léger, ne prends rien au sérieux. Et fais preuve d’imagination. Ne la restreins surtout pas.

– Vous êtes, me dit-il, l’amant de Liana Taillefer.

– Cessez donc une bonne fois de divaguer, Balkan.

– Vous parlez d’Athos ?

– Et c’est pour cela que vous l’avez assassiné ?

– Je ne vous crois pas.

– Alors, racontez-moi donc. Tout doucement.

– Parfait. Et maintenant, suivez-moi.

– Mais alors, qu’est-ce que vous faites ici ? On ne visite sûrement pas la nuit.

– Voyez-vous ça. Un obstacle d’ordre moral, au point où nous en sommes.

– Bref, dit-il, vous avez décidé de détruire le manuscrit.

Crédit photo : quattrostagioni

Jeu d’écriture n°3 : écrire à la suite d’un incipit

 

Je te donne 3 incipits inspirants de style très différents. A toi de poursuivre par un paragraphe, ou même une intrigue complète. Ce qui fait 3 exercices différents. A toi de voir si tu en fais un, deux ou les trois. Laisse aller ton inspiration.

  1. Je te relis, Job, fit le capitaine de la gendarmerie de Port-Louis. Si tu n’es pas d’accord avec quelque chose, tu me le dis. D’accord ?
  2. A l’aube, quand la marée découvrait les bas-fonds, le bavardage des mouettes m’éveillait.
  3. – Maudite Jupiter ! grommela Ambrose Whitefield et je ne pus qu’approuver d’un hochement de tête.

Jeu d’écriture n°4 : le lieu et la description

 

Ce jeu va t’obliger à la description. Fais jouer tous tes sens car c’est important pour le lecteur d’avoir non seulement une histoire à se mettre sous la dent mais aussi la chair de cette histoire. Et dans le cas de ce que j’écris personnellement, je dirais même que c’est parfois encore plus important d’avoir la chair que l’intrigue elle-même ! Ce sont les sensations physiques, les émotions, les humeurs que tu déclenches chez ton lecteur qui rendront ta lecture inoubliable ou pas. Je te propose de décrire le lieu idéal où tu aimerais vivre. Pas un lieu basé sur ta réalité mais le lieu réellement idéal de tes rêves les plus fous. Ne t’impose aucune limite. Aucune contrainte de réalisme. Tu peux même créer ce qui serait pour toi le monde idéal. Imagine que tout est possible et sors des sentiers battus.

Il se peut que tu te surprennes car il s’agit d’exprimer tes désirs, tes attentes, tes souhaits, tes rêves en dehors de toutes contraintes. Ce qu’il y a de merveilleux avec l’écriture, c’est qu’elle est un espace où l’on peut vraiment être soi-même. C’est un luxe inouï dans un monde de faux-semblants ! Profites-en. La littérature permet ce que la vie ne permet pas ; c’est même la grande force de la littérature d’exprimer et d’expérimenter ce que l‘existence ne nous permet pas d’expérimenter et d’exprimer. Pense à ce lieu avec gourmandise. En quoi est-il différent ? A quoi ressemble-t-il ? Que sent-il ? Qu’émane-t-il ? Quelles vibrations ? Quelle atmosphère ? Quels sont les sons qui l’accompagnent ? Les odeurs ? Est-il statique, changeant ? Que t’évoque-t-il ? Est-ce un lieu solitaire, traversé par des êtres ? Etc.

Jeu d’écriture n° 5 : écrire une lettre

 

Le style épistolaire est un style que j’adore. Je trouve formidable de pouvoir affiner sa pensée quand on a à dire quelque chose à quelqu’un. Dans la vie quotidienne, nous parlons trop souvent sans discernement. Et nous n’avons pas souvent la répartie que nous voudrions avoir. Ni la finesse. La vie se déroule, rapide, et nous parlons à tort et à travers. Tandis que l’écriture nous laisse le temps de peser nos mots, et d’exprimer très exactement ce que nous désirons.

Imagine que l’on t’a blessé, énervé, nargué, humilié, agacé, insulté, mis en colère ? Cela t’est peut-être même arrivé récemment et tu as du mal à décolérer ? Voici l’occasion de te défouler mais avec élégance ! Tu ne voudrais pas t’abaisser au niveau de celui qui t’a offensé, n’est-ce pas ?

Ecris une lettre élégante et mordante pour répliquer à l’insulte qui t’a été faite –réelle ou imaginaire. Tu vas voir : ça fait du bien. Par contre, je ne te dis pas de l’envoyer : c’est à tes risques et périls !

J’avais écrit une telle lettre pour un défi d’écriture que je m’étais lancé. Je te donne le lien ici si ça t’amuses de la lire.

J’espère que tu as participé à ces quelques jeux d’écriture. Histoire de t’amuser en déliant ta plume et en éveillant ton inspiration. Si tu désires poster ci-dessous tes jeux, je les lirai avec plaisir. Et puis, ils peuvent éveiller ceux qui n’ont pas participé et leur donner envie de le faire à leur tour.

Délie ton esprit et amuse-toi surtout ! Ton inspiration va te remercier.

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47 Commentaires

  1. Christine

    J essaie Laure. L or blanc. Blanc d oeuf.Oeuf de poule. Poule marron. Marrons chauds. Chaud été. Été brûlant.. brulant d amour. Amour ardent. Ardent feu. Feu follet. Lé de papier peint. Peins ta vie. Vis à 100 a l heure. Leur chemin. Mains tendues. Tendues sont leurs ailes. Ailes d oiseaux. Oiseaux de proie. Poids lourd. Lourd de sens…

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Christine,
      C’est amusant, non ? Ah, ah, je fais partie du jeu !
      C’est assez poétique.
      Merci Christine.

      Répondre
      1. Christine

        Merci Laure. Oui très amusant en effet ☺

        Répondre
  2. Catherine

    A moi, moi d’abord, d’un bord d’elle, d’ailes d’oiseau, oiseau qui pleure, pleure le sol, sol trempé, tremper de sueur, sur heure donnée, donnez-moi

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Catherine,
      tu as ajouté la dimension jeu de mots ! Je n’y avais pas pensé. Merci d’avoir proposé ton jeu.

      Répondre
  3. Laure

    J’ai reçu le jeu de Ladybird, celui sur l’écriture épistolaire. Elle y a mis toute sa rage et me permet de le reproduire ici. Nul doute que c’est un thème qui permet de d’écrire tout haut ce que l’on pense tout bas ! Ce qui est très important quand on écrit. Je te fais un copier-coller :
    Toi,
    Tu t’égosilles à crier ta haine envers moi. Ta bouche dégouline de bave épaisse . Tes yeux sortent de leurs orbites tellement ce que tu vois te dérange. Ton teint passe de couleur en couleur jusqu’à finir cramoisi. Ton language vient du plus profond de la cuvette des toilettes.
    Sache que le problème c’est toi. Je te rappelle tout ce que tu ne pourras jamais être.
    Jamais tu n’auras ma patience, ma générosité, ma simplicité. Ta cupidité sera ta perte lorsque moi j’apprecierai les choses simple de la vie. Mon pauvre, tu es bien malheureux. La vie ne t’a pas gratifié de tout ce qu’elle a de plus beau. Eh ouiii tu n’es absolument pas en capacité d’aimer.
    Seule la haine te guide. Repos, jamais tu trouveras.
    Tes insultes glissent sur moi quand chaque revers de ma part se fixe sur toi comme des marques indélébiles, des cicatrices marquées profondément sur ta peau.
    Ma réponse sera seulement mon indifférence envers toi. Tu es vide de tout. Et pauvre de toi poison que tu es. Tu finiras seul et aigri.
    Moi mes lendemains seront que du bonheur.
    Tu n’auras été que ce caillou sur lequel j’ai trébuché. Au final je me suis relevé et j’ai continué mon chemin.
    Toi tu resteras là seul à attendre quelque chose qui n’arrivera jamais.
    Tu finiras par t’étouffer avec ton propre venin……
    Tu es un être sans consistance depourvu de toute humanité,rempli que de toi et ton amertume maladive.
    Ignare que tu es. Tu n’arriveras jamais à mon orteil. Je ne te souhaiterai pas d’aller au diable. Tu y es déjà. Être abjecte!
    Sois malheureux toi et ta haine.
    Moi je vogue vers le meilleur…..
    Ladybird

    Répondre
    1. Christine

      A laube, quand la marée découvrait les bas-fonds, le bavardage des mouettes m éveillait.

      Des cris aigus saluaient l aurore, célébraient l imminente ascension de l astre solaire, qui jamais cependant ne triomphait de l opaque voile automnal.

      De Caressants effleurements d ailes bruissaient sur la tôle de ma modeste demeure, et c est enveloppé de cette seule mélodie journalière ,que peu à peu s animait mon esprit embué.

      Je sacrifiais alors au sempiternel rite matinal, me laissais glisser dans mon bleu de travail, gratifiais ma face d une brève ablution d eau glacée, puis affrontais l invincible tristesse d un quartier délabré, assoupi dans l oubli du monde et le suaire de l automne.

      Le vent froid laissait planer dans l air des relents de moisissures, exhalés par le bois détrempé d affligeante cases alignées de part et d autre de la route, qui chaque matin déroulait sous mes yeux mornes son tapis de nids de poule, de flaques d eau croupissante, et de feuilles jaunatres et délavées, dont les fétides exhalaisons exaspéraient ma désespérance.

      Répondre
      1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

        Il est beau ton texte, Christine ! Triste et plein de lassitude, mais beau. Et la fin avec ses allitérations est proche de la poésie : fétides exhalaisons exaspéraient ma désespérance. On dirait un vers. Merci à toi, c’est un joli jeu que tu t’es offert et que tu nous offres.

        Répondre
      2. Christine

        Merci Laure. Ces échanges sont très sympas. Car l écriture d un roman et le syndrome de la page blanche ! grands moments de solitude…

        Répondre
        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Les moments de solitude, je connais… C’est une des raisons m’a décidée à briser cela. Une communauté sympa autour de l’écriture et la littérature, ça me fait du bien et ça fait du bien à ceux qui en font partie ! Et ça, c’est une immense satisfaction. Le « merci » est réciproque.
          A bientôt, Christine.

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          1. Christine

            A bientôt Laure.

  4. Christine

    Maudite Jupiter ! Grommela Ambrose Whitefield. Et je ne pus qu’ approuver d un hochement de tête.
    Votre exubérant embonpoint abolirait t il en vous toute bienveillante ?
    Auriez-vous amnistié la gloutonnerie et les notoires intempérances
    de celui qui fût votre père ?
    Serait-ce là l unique héritage qu’ il vous aurait légué, et qui en vous se révèle sous une bien plus vilaine tournure ?
    L inextinguible fringale de libéralités vous égare !
    A telle enseigne qu’ un souvenir si sacré que celui d une grossesse est allé jusqu’à déserter votre âme !
    Mercure était certes bien moins imposant que vous ne l êtes, puisque Dieu l a voulu. Bien plus jeune aussi ! Puisqu’il était votre enfant.
    Vous l avez sacrifié maudite Jupiter ! Car l amour que lui portait votre brue vous était devenu insupportable. Tout comme votre père cannibale égoïste et inquiet, en toute existence vous voyez une menace.
    Mais sachez ignorante que vous êtes. Que la création est l oeuvre de Dieu. Et que vous ne seriez pas de ce monde si par quelque émanation du destin vous deviez manquer d amour.

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Joli, Christine ! Très élégant ! On dirait une pièce de théâtre, ce serait à poursuivre, si tu en as l’inspiration, qui sait jusqu’où tu peux aller !

      Répondre
      1. Christine

        Je n ai plus l inspiration Laure. J ai donné « le meilleur  » , J ai en tout cas essayé, Et je vais tenter un autre exercice.

        Répondre
        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Tu as donné le meilleur, je confirme.

          Répondre
          1. Christine

            Merci Laure

  5. Christine

    Je te relis Job, fit le capitaine de la gendarmerie de Port-Louis. Si tu n es pas d accord avec quelque chose, tu me le dis. D accord ?
    Monsieur le capitaine, je souhaite vous entretenir d un épisode relatif à une de mes vies antérieures.
    C était il y a fort longtemps. A la période mosaïque. Oui oui. C est bien c`la monsieur le capitaine. A la période mosaïque.
    Je vivais alors au pays d`Uc, aux confins de l Arabie et du pays d Edom.
    J étais alors bien riche, bien honnête homme, et l heureux père de dix enfants.
    Un homme du nom de Dieu et moi même nous étions liés d une grande amitié.
    Oui oui. Si ma mémoire ne me fait défaut, C est bien c`la monsieur le capitaine. Dieu. Comme le bon Dieu. Un homme d une grande noblesse de coeur, et doté de surcroît de dons divins disait-on. Je lui fus très dévoué et m appliquai à ne point lui déplaire. Mais vous connaissez la nature humaine mr le capitaine ! Un certain monsieur Satano, d un penchant jaloux et qui se disait lui aussi doté de pouvoirs, eu connaissance de cette amitié. Il ne fit rien de moins que d aller frapper à la porte de monsieur Dieu, et de professer que mes bons sentiments n étaient point désintéressés, mais dû s au fait que je lui attribuais le mérite de mon bonheur et de mes richesses.
     » éprouve le et tu verras si tu seras toujours en odeur de sainteté ! « Fais donc à ta guise. » lui répondit Mr Dieu, qui lui donna tout pouvoir, ne doutant pas un seul instant de ma sincérité. Ce monsieur Satano me mit, sur – la – paille ! Boeufs chameaux anesses, tous volés par les Chaldéens et les Sabéens. Patres et brebis, foudroyé s. Ruiné monsieur le capitaine. De fond en comble. Mes serviteurs, assassinés. Mais le pire ! Asseyez vous monsieur le capitaine. Sinon vous allez tomber à la renverse. C est que dans toute cette affaire, je perdis mes dix enfants. Ils avaient en effet pour habitude de se réunir chez un de mes fils, et un jour, alors qu’ ils festoyaient, ce monsieur Satano déclencha un vent d une force démoniaque qui détruisit la maison comme un château de sable. Tous ensevelis. Sans vie. Monsieur le capitaine.
    Au mépris de mon immense chagrin et des appels à la haine de mon épouse, Je n en tins pas rigueur à monsieur Dieu.
    C’était là une bien curieuse façon de s assurer de mon amitié et d en convaincre monsieur Satano, Mais bon.
    C est que Satano n en resta pas là !
    « Éprouve le dans sa chair. Porte atteinte à son intégrité physique. Et tu verras ! Si sa confiance et son amitié te sont si acquises ! »
    « Fais donc. » Lui dit mon ami Dieu. Dans une foi déraisonnable en moi.
    Ce Satano me mit dans le corps un ulcère malin, un mal pernicieux qui me rongea de la tête aux pieds.
    Défiguré méconnaissable et rebutant, Je me resignai à quitter le village et m installai là où se trouvaient tous les immondices. Plaies croûtes et consorts, la terre collée aux chairs sanguinolentes, bah ! Plus rien d humain.
    Je sombrai alors dans les abîmes du désespoir, ne souhaitais que la mort, et me pris d une haine féroce pour celui qui s était dit mon ami.
    Nul besoin de vous dire que ce monsieur Satano jubilait !
    Il vint un jour monsieur le capitaine, où je reçu la visite de monsieur Dieu. Il me tint des propos dont je ne me souviens plus.
    « Ah ça date hein monsieur le capitaine ! C était à la période mosaïque ! Toujours est il qu’ il m amena à accepter mon sort, et ne voilà t-il pas que je lui redonnai ma confiance et mon amitié en dépit de ma déchéance.
    Eh bien vous savez quoi monsieur le capitaine ? Touché par la foi que je placai en lui, il m accorda la guérison, me remit au centuple tout ce dont avec son assentiment monsieur Satano
    m avait spolié, et pour comble de bonheur ! Me fit de nouveau père de dix enfants. Sept fils et trois filles. Je donnai à mes filles les noms suivants : Touterelle, Cinnamome, Corne à fard, et nous vécumes heureux.
    Mais j en viens aux faits monsieur le capitaine. J entrapercu récemment ce monsieur Dieu et je senti affluer dans mon esprit un douloureux courant de souvenirs. Sans doute est il assuré d avoir à mon égard fait preuve de mansuétude ! Mais je souhaite séance tenante déposer plainte contre ce monsieur.

    Il est de de ces gens qui jadis par une main maléfique, furent dotés de pouvoirs tout aussi maléfiques.

    Les dix enfants qu’ il me donna après mes épreuves ne me rendirent pas ceux qui me furent pris.

    N est ce pas là le comportement qu’ eût eu un dieu jaloux ? Au point de pousser la cruauté à de telles extrêmes ? Dans l unique but de repaître sa toute puis
    sance ? D étancher cette soif qu’ il a de notre adoration et de notre soumission ?

    Si telle était la nature de DIEU. Faudrait il qu’ il fusse une bien infâme entité.

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Superbe conte biblique et athée, Christine ! Et la chute est très bonne et bien ironique.
      J’ai cherché « période mosaïque », et je n’ai rien trouvé.
      Merci beaucoup, je me suis bien amusée.

      Répondre
      1. Christine

        C la période à laquelle Moïse a vécu. Pas athée pourtant Laure . Je ne comprend pas ses desseins . Si tu as une bible. « Le livre de Job » commence par un poème époustouflant de beauté. « Job maudit le jour de sa naissance. »
        Merci pour tes commentaires.

        Répondre
        1. Christine

          Pour être plus précise Laure, on parle de la Loi mosaïque. Alors j ai parlé de période mosaïque

          Répondre
        2. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Evidemment ! Loi mosaïque ! Et je n’y ai pas pensé. Bon…
          Je connais « Le livre de Job », il est superbe. Les desseins de Dieu, c’est amusant parce que j’ai écrit une pièce de théâtre à ce sujet. Qui n’a pas trouvé preneur mais je ne désespère pas. Mon heure viendra.
          Bravo pour tes participations multiples ! L’inspiration n’a pas l’air de te manquer.

          Répondre
          1. Christine

            C moi Laure.Merci pout tout.

  6. Christine

    Bonjour Laure.
    J ai pris un incipit au hasard que j ai poursuivi, car j ai grand besoin de m assouplir l esprit. Aurais tu la gentillesse de me faire part de ton ressenti ? Quand tu auras le temps bien sûr. Rien ne presse.

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Christine,
      Je ne sais pas pourquoi, je ne reçois plus toutes les notifications de commentaires, ce qui fait que certains m’échappent. Là, je viens d’en trouver plusieurs à toi ! Donc, je te réponds : oui, bien sûr pour l’incipit.

      Répondre
      1. Christine

        Merci beaucoup Laure. Je te l envoie dès que possible.

        Répondre
        1. Christine

          Mais enfin Catherine ! Vous ne pouvez prétendre avoir le monde à vos pieds !

          Le monde ! Le monde ! Mais très cher Théodore ! Qu’ avez vous à me bassiner avec votre
          monde ?

          N ai je pas déjà à mes pieds de bien plus nobles, et ô combien plus ravissantes créatures que celles dont fourmille votre fameux monde?

          Quand d un pas nonchalant au couchant du jour, je vague à travers champs, est ce votre monde qui a à cœur d ensoleiller mon
          existence ?

          Voyez-vous ? Il n est nullement nécessaire de garder désespérément les yeux à hauteur d homme. Daignez simplement les baisser, et vous vous apercevrez que c est à vos pieds que se déploie dans toute sa magnificence la générosité.

          Quand vers vous se tendent des bras délicats et d une blancheur virginale, et qu’ à votre vue un petit coeur d or s affole, n est elle pas enviable cette ardeur dont seule la pâquerette semble détenir le secret ?

          Quand les boutons d or jusqu’à l horizon enluminent les vastes champs, n illuminent ils pas également les coeurs parfois assombris ?

          Quand fulmine le coquelicot, et que de son rouge éblouissant il vous saute aux yeux, n y voyez vous pas un appel à la vigueur, à la passion et à la vitalité ?

          N est ce pas une invitation à contempler l infini de l azur, quand sur vous se lève l énigmatique regard opalin de la nigelle de Damas ?

          Laissez vous imprégner de l humanité de ces messagères, des subtiles fragrances que dans l air elles épanchent. Car pareilles à des êtres évanescents, sous peu elles ne seront plus.

          A peine ont elles affleuré le sol que déjà le Divin les rappelle.

          Cher Théodore ! Si telle était votre nature, si vous n aviez pu vous repaître de quatre-vingts printemps dans lesquels paresseusement vous vous êtes assoupi,

          A l instar de ces éphémères créatures, de votre munificence vous m auriez rassasiée.

          Répondre
          1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

            Il y a là une pointe d’humour mâtinée d’amour de la nature qui me plaît. Je crois que tu serais douée pour l’écriture de pièce de théâtre.

  7. Christine

    Laure, je viens de poursuivre l incipit suivant : « Mais patronne ! Lerreur reste humaine ! Que feriez vous à ma place ?
    Je peux te l envoyer ?

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Bien entendu, Christine, tu peux.

      Répondre
      1. Christine

        Merci beaucoup Laure.

        Répondre
        1. Christine

          Mais patronne ! L erreur reste humaine ! qu’ auriez vous fait à ma place ?

          A votre place ? Mais comment se pourrait il que que je m y trouve, madame Germaine ?
          Comment se pourrait il qu’ à votre instar je m abaisse à commettre une erreur ?
          « L erreur est humaine ! Nous ne sommes guère que des humains !  »
          Ah ! Qu’ il est parfois commode de faire montre de tant d humilité !
          De « pauvres » humains ! Si « vulnérables  » en effet.
          Mais n est ce pas au nom de cette même « nature humaine « , brandie tel un étendard, que je convoite en salivant l univers tout entier ?
          Ne me suis je pas, forte de cette « nature humaine « , arrogé sur l espèce animale le droit de vie et de mort ? ne me suis je pas arrogé celui de la spolier de tout ce qui lui appartient ? De déboiser des forêts entières ? De réduire son existence à une vie de misère ? Pour finalement la conduire tête baissée à l abattoir , et de sa chair torturée, pareille à une gloutonne que je suis, en repaître ma bedaine jamais assez pleine ?
          Ne suis-je pas la première vent debout à faire tout un tollé, quand à son tour l espèce animale trouve notre chair tout aussi appétissante qu est la sienne ? Vous avez dit « attention requins baignade interdite  » ? Mais Comment se fait ce ? L océan n est-il pas ma propriété ? Ah ! Proprement scandaleux.
          Mais au fait ? et l espace ?Il me le faut lui aussi !
          Ah ! Quand donc viendra ce jour, où tout frétillants et agglutinés dans de rutilants et gigantesques bus touristiques, nous débarquerons chez les luniens ? Enfin « chez  » ! Jusqu’a ce que il va sans dire ! Manu militari nous les fassions déguerpir !
          Ah ! « Vacancer » sur le sol sélénite ! Y faire bombance ! Tutoyer insolemment les étoiles ! Vous en rendez vous compte ?
          Nous n aurons qu’ à tendre la main, et nous pourrons même chatouiller les doigts d’pieds du bon Dieu. Oh combien jouissive est cette perspective !
          Ah ! Nous en salivons d avance, Et en avons comme de vieux vicelards en veine de polissonneries , la babine inférieure déjà toute pendante et humide.
          Quelle enivrante suprématie !
          Voyons madame Germaine ! « L erreur reste humaine  » ! Enfin tenez vous ! Un Peu de dignité grand dieu !
          Ne sommes nous pas les rois du monde ? Que dis je ! Les rois de l univers !

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          1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

            J’ai bien ri, d’un rire aigre-doux. Tu as bien cerné tout ce que l’humain a et fait de néfaste… Un pamphlet réussi, Christine. Tu as de l’inspiration et du style. Tu n’as pas peur de la ponctuation, ni de l’expression.

          2. Christine

            Merci Laure. Ton avis m est précieux. Puisque tu penses que je suis inspirée, Je voudrais tellement avoir autant d inspiration pour mon roman.

          3. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

            Je ne vois pas pourquoi ça bloquerait. C’est plus complexe parce qu’un roman te mène dans la longueur, oui, c’est vrai, mais c’est quand même toujours ce processus de lâcher-prise qui est à l’œuvre. Je suis sûre que tu peux le faire.

          4. Christine

            Merci Laure pour tes encouragements

  8. Slimani Fatma-Zohra

    Bonjour Laure !
    Ah ! Vous nous rendez un peu fous…
    Je m’y prête volontiers.
    Point de fleurs
    Fleurs des champs
    Champs de blé
    Blé tout vert
    Vert de peur
    Peur de la nuit
    Nuit sans lune
    Lune de miel
    Miel d’abeille
    Abeille qui butine
    Butine au soleil
    Soleil qui luit
    Luit sur les près
    Près de ma belle
    Belle des bois
    Bois sans buissons
    Buissons touffus
    Touffus et sombres
    Sombre forêt
    Forêt perdue……
    Là, je m’essouffle et j’arrête.
    Merci Laure, jeu très amusant que je partagerai bientôt avec mes petits enfants.

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    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      C’est poétique ! C’est fluide et ça fait rêver. C’est léger ; et quant au brin de folie, il est ce qui permet la créativité. Alors on ne va pas s’en priver…

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  9. Slimani Fatma-Zohra

    Merci
    Laure.
    J’ai écrit d’un trait, sans trop faire d’effort…..
    Mais c’est si plaisant de laisser couler tous ces mots qui se déversent en flots.

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    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Ca fait tellement de bien, tu as raison !

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  10. Julien

    – Je te relis, Job, fit le capitaine de la gendarmerie de Port-Louis. Si tu n’es pas d’accord avec quelque chose, tu me le dis. D’accord ?
    – J’espère bien que je serai d’accord avec moi-même vu que c’est moi qui ait écrit ! répondit l’agent responsable des plaintes.
    – Oui enfin je veux dire, reprit le capitaine, je vais faire des commentaires tout du long, donc quand t’es pas d’accord avec MES commentaires, tu fais signe. C’est plus simple de faire comme ça plutôt que je te donne un pavet à la fin. Disons c’est plus constructif d’en parler en direct. Car je pense que je vais avoir des trucs à redire, je préfère te prévenir.
    – De toute façon, c’est vous le patron. Donc je vous écoute.
    – Très bien. Alors si je te lis au début, tu dis « Madame Jauzette déclare être sortie de chez elle à 11h. » Je t’arrête tout de suite. La Madame Jauzette elle a un poil l’alzheimer, alors quand elle te dit 11h ça peut aussi bien être 9h que 12h. Je pense pas après parce que c’est l’estomac qui parle vers le déjeuner. Donc de toute évidence elle a mis le nez dehors entre le p’tit dej et la soupe devant Jean Pierre Pernaut.
    – Si je peux dire quelque chose patron ?
    – Oui quoi ?
    – Ben Jean Pierre Pernaut il cause pas à midi mais plutôt à 13h…
    – Oui merci, je connais l’heure du journal national de la première chaine ! Mais je te rappelle que la Jauzette il lui faut un moment pour préparer la soupe. Oublie pas qu’en rentrant de dehors faut quitter les chaussures, mettre les chaussons, passer aux chiottes, et ça c’est pas l’affaire la plus rapide… puis donner à manger au chat. Là ça caresse la bestiole un bon moment. Puis ça ça enfile les sandales pour aller au jardin. Là ça inspecte les rangs de poireau pour choisir le plus gros parce qu’il s’agit pas d’en prendre un qui pourrait encore grossir un peu. Y a pas de p’tites économies avec Mme Jauzette. Bon, c’est le moment d’aller au garage au fond du jardin pour ramener quelques patates dans le panier. Mais mince, elle a oublié le panier à l’entrée de la cuisine. Du coup faut y retourner. Entre-temps les poireaux ils sont partis aux oubliettes, ce qui fait qu’elle repart au garage avec son panier, revient à la cuisine avec ses trois pommes de terre et réalise qui lui manque des poireaux pour aller dans la soupe…
    – Je peux dire un truc patron ?
    – Quoi ? Tu vois pas que je suis en train de t’expliquer comment elle fait son repas la Jauzette ?
    – Ben je me disais juste qu’à ce rythme elle va surement le louper Pernaut à 13h.

    Le capitaine de la gendarmerie se prit le menton de la main droite et regarda vaguement le fameux dépôt de plainte quelques secondes.

    – En fait je me demande même si elle eu le temps de vraiment sortir de chez elle. T’es sûr qu’elle a pas oublié dans ses chiottes son porte monnaie la Jauzette ?

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    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Merci pour ce moment de pur plaisir, Julien ! Je suis en train de rire, j’ai les larmes aux yeux. Ce texte est un merveilleux remède à la morosité ! Bravo, vraiment. Pas un seul défaut. Au plaisir de vous lire encore.

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      1. Julien

        Merci beaucoup Laure ! Ça me fait vraiment plaisir de vous avoir fait rire.
        Je me suis pris au jeu de faire vos exercices d’écriture et me suis surpris moi-même à m’y jeter et écrire ce qui me venait sans trop réfléchir.. (ce qui est rare, j’écris généralement de façon lente où je pèse chaque mot)
        Un grand merci pour votre article, pour votre blog que je découvre et dont les articles, vos conseils, citations etc.. me donnent davantage confiance pour me mettre sérieusement à l’écriture. C’est un tremplin joyeux et bienveillant pour la suite !
        Merci encore, et au plaisir d’échanger !

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        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Je crois beaucoup que la spontanéité nous simplifie la vie, surtout dans le domaine artistique. Donc foncez, écrivez, et retouchez après. Dans la bonne humeur, évidemment ! A bientôt, Julien.

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  11. Opaline Prezeau

    1 – Maudite Jupiter ! grommela Ambrose Whitefield et je ne pus qu’approuver d’un hochement de tête.
    Ambrose la haïssait et pour cause ! Elle était la planète qui rétrogradait cette semaine . Plein de malheurs étaient donc arriver à mon pauvre collègue .
    Il s’était pris en un seul jour, deux oeufs d’arthnens sur la tête . Un malheur ou un miracle ! Car les arthnens était très rare dans notre région . Ici, d’ailleurs , il n’y avait pas grand chose . Sauf nous . Les astrophysiciens qui étudiaient les planètes .
    Pour ma part , Jupiter ne me dérangeait pas . Il fallait simplement apprendre à vivre avec elle . Mais ça , Ambrose ne savait pas le faire car il était impulsif et prenait tout personnellement . Et d’ailleurs cela lui joua un tour , le lendemain matin ….

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    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Opaline,
      Alors le lendemain matin…
      L’imagination a l’air bien présente. Par contre il vous faut faire un effort de grammaire car ça heurte dans la lecture. Merci d’avoir participé, c’est sympathique !

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  12. Léhi Ôdi

    Samedi 19 mars : 00 h 47
    Il souffla fort dans mon oreille avant de ce levé. Il marcha lentement jusqu’à disparaître dans l’angle non éclairais de la chambre, là ou je deviné une porte. Il n’eut pas de silence, mais le bruit d’une douche qu’on enclenche. Resté seul, allongé sur le ventre dans un grand lit aux draps défait, j’écouté les sons produit par l’eau sur le revêtement en carreaux de faïence et celui du poste de télévision qu’il avait allumé peu de temps après notre arrivée.
    – je te relis, Job, fit le capitaine de la gendarmerie de Port-Louis. Si tu n’es pas d’accord avec quelque chose, tu me le dis. D’accord ?
    Je tourné la tête vers l’écran, un grand type brun au regard dure et vêtu d’un uniforme de gendarme, toisé un second homme en contre-champs dont seul le dos et une touffe de cheveux blond roux étais offert à ma vue. Puis quelque chose vibra sur la commode à côté du lit. Cette fois, c’est l’écran d’un téléphone portable qui s’alluma. Je tendis la main pour le saisir. Quelque chose posée sur celui-ci glissa le long de ma main et roula jusqu’au sol.
    Je rampé tant bien que mal fessant fit des courbature dans le creux de mes reins, me pencher par-dessus le bord pour saisie une bague. Je me redresser pour l’observer à la lumière artificielle. C’était un anneau simple, épuré en argent, qui indiquer néanmoins qu’il était marié. À l’intérieur, un nom était gravé. Svetlana, dans une police élégante, comme tracer à la main. Mon cœur se mit à battre plus fort. Je reposé la bague sur la commode, réajusté mes vêtements, glissé mes jambes dans mes bottes en cuire sans prendre le temps de les lacés, jeté un coup d’œil anxieux vers la salle d’eau en priant pour qu’elle ne s’ouvre pas, avant de fuir précipitamment sans dire en revoir.

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    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Il va falloir corriger les accords. Mais on sent bien le malaise de la personne…

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