Alors comment te sens-tu ? Progresses-tu ? Ressens-tu une agréable satisfaction quand tu réalises que tu as écrit tous les jours depuis le commencement de ce défi ?
Et si tu as manqué des défis, qu’est-ce qui t’empêche de continuer quand même avec celui-ci ? Les faux-pas sont monnaie courante quand on fait son premier défi de jeux d’écriture. C’est pour cela que j’ai voulu te faire cadeau de celui-ci. Pour t’aider à mettre une bonne habitude en place. Si je pensais que c’est si facile, je ne l’aurais pas créé !
Alors si tu n’as pas réalisé tous les Jeux, pas de panique : fais celui-ci tout simplement ! Rédige-le tout de suite, c’est aussi simple que ça. Ne repousse pas, fais-le maintenant. C’est une règle de base. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est simple à mettre en place. Ne repousse pas ton écriture à plus tard. Particulièrement si tu écris une œuvre de longue haleine comme un roman : c’est beaucoup plus aisé d’écrire régulièrement avec ce type d’ouvrage.
Allez, on y va ! Après nos sensations, exprimons nos émotions… Toutes les éducations de toutes les civilisations nous poussent plutôt à les camoufler, alors pour certains d’entre nous il est difficile de les décrypter, les sentir et les faire ressentir. Je trouve donc très important de s’y intéresser de près. Plonge dans les profondeurs de ton personnage ! Et apprends à te mettre dans la peau de n’importe quel personnage !
5ème défi : les émotions
Si tu es une femme, endosse la peau d’un homme. Si tu es un homme, endosse la peau d’une femme.
Ton enfant vient de naître. Décris tes émotions de père si tu es une femme. Décris tes émotions de mère si tu es un homme.
C’est un défi intéressant, n’est-ce pas ? C’est peut-être même un peu déstabilisant ! L’objectif est de travailler sur les émotions donc privilégie cet aspect. Pour cela, il faut savoir s’immerger dans l’intériorité d’un personnage…
Rédige à la troisième ou la première personne une page au minimum.
Passionnant, non ? Considérer ce qu’on n’avait peut-être jamais pris en considération auparavant ! Se glisser dans la peau de l’autre… Et quand on est écrivain de roman, on doit tout savoir devenir et écrire : et la femme et l’homme, et l’enfant, et le bébé, et l’animal…
À demain pour ton avant-dernier défi ! N’oublie pas de poster en commentaire ton jeu d’écriture, sur le blog, si tu veux être lu par les participants.
Et si tu veux aller plus loin, c’est ici (le tarif est dérisoire, moins d’un café par jour !) : 31 Jeux d’écriture pour t’améliorer en t’amusant
Avec en bonus un groupe privé Facebook pour partager tes jeux d’écriture et rencontrer des passionnés d’écriture comme toi.
On se retrouve de l’autre côté ?
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Les émotions d’Abigail McIntyre. (extrait retravaillé d’un de mes livres)
Pourrais-je redescendre par mes propres moyens sur mes nuages favoris ? Une voix ferme et gutturale m’en dissuade. Ça me saoule. Je tourne la tête à gauche et à droite et me sens mal à l’aise. Je trouve cet endroit lugubre à présent. Toute cette blancheur se mute en froideur.
…
— Bon. Écoutez, on ne va pas y passer l’année. Savez-vous pourquoi vous êtes devant nous trois ? m’assène-t-il, visiblement contrarié et pressé d’en finir.
Mais finir quoi, au juste ?
— Euh. Pas du tout. Je ne sais d’ailleurs pas qui vous êtes.
— Peu importe ! Ça n’a aucune importance. En vérité, je vous le dis, sur Terre, vous avez été assassinée. Votre meurtrier n’a pas été démasqué. Votre âme errera dans le ciel tant que votre dossier ici-bas ne sera pas clôturé. Autrement dit, vous ne pourrez cesser vos pérégrinations célestes que quand le coupable sera sous les verrous. Comprenez-vous la portée de mes paroles ?
La nouvelle me tombe comme un seau d’eau glacée sur la tête. Assassinée ? Je sentais bien que quelque chose ne tournait pas rond depuis que je suivais des avions supersoniques, mais de là à m’imaginer … Des larmes jaillirent, trop de pression à évacuer. Je suis jeune, merde ! Et mes projets, mes aspirations, mes amours ? Fini tout ça ? D’un coup, stop, on l’a décidé ainsi en haut lieu ?
— Oui, mais je ne savais pas que j’avais été assassinée. Je ne me souviens de rien au sujet de ma présence sur Terre.
— Ça vous reviendra peu à peu. Faites-moi confiance.
Il pousse là où ça fait mal. Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de me rappeler ma vie terrestre, si c’est pour m’en priver après. Sadique, va.
…
— Tu es mort jeune, tout comme moi. Tu as l’impression d’avoir tout réalisé en si peu de temps passé ici-bas ? N’aurais-tu pas voulu devenir papa ? Passer commissaire ? Conduire une voiture de luxe ? Descendre au moins une fois dans ta vie dans un hôtel étoilé ? Tu nourrissais quand même une passion dans ta vie ? Tu ne t’intéressais donc à rien ?
Son visage s’éclaira. Abigail avait visé juste. Howard pensait à ce moment précis à la chose qui donnait vraiment un sens à sa vie : la mécanique automobile. Il avait projeté, dans quelques années, de mettre en pratique les cours du soir fastidieux qu’il avait suivis pendant deux ans. Remettre sur roues les prestigieuses ancêtres qui l’avaient fait rêver dans sa jeunesse. Jaguars MK2 de 1962, Mustangs du film Bullitt, Mercedes SLC 280 et autres BMW 2002 ! Les coudes sur les genoux et les mains dans les cheveux, il ne partagea pas ses pensées avec elle. Baissant les yeux, comme par communion d’esprit, elle n’insista pas. Un court silence s’installa.
Bonjour, voici mon texte.
Mon téléphone portable vibre dans la poche de mon jean. Ma femme. Je laisse sonner, elle sait pertinemment que le vendredi à 18 h, c’est bière et billard avec mes potes. Elle insiste. Je finis par décrocher. Je suis surpris d’entendre une voix masculine. Un pompier. Aucune raison de paniquer. Elle a simplement perdu les eaux et l’équipe de secours la conduit à la maternité la plus proche. Comment ça pas de raison de paniquer ? Le bébé était attendu dans une semaine. Je ne suis pas prêt moi ! Je dois la rejoindre. Un de mes potes -j’ai totalement oublié lequel- me propose de me déposer. Pourquoi pas, j’ai déjà deux -ou trois ? bières dans le cornet. J’accepte. Dans la voiture qui fonce à toute allure, mon esprit commence à réagir. Mon fils arrive. L’excitation me cloue le clapet. J’ai tellement pensé à ce moment. Les matchs de foot ensemble, les films d’action, toutes ces choses de mec que je vais pouvoir lui apprendre ! Pourvu que tout se passe bien. J’ai lu des histoires affreuses dans les magazines que ma femme laisse traîner partout chez nous depuis quelques mois. Sans parler de la chanson de Phil Barney qu’on écoutait en boucle dans notre adolescence. Je l’aime, moi, ma femme, je ne veux pas la perdre ! La maternité se profile enfin. Je saute du véhicule, ne regarde même pas mon pote et court vers l’entrée. On me dirige, on m’épaule, on m’habille. La charlotte ne sied à personne mais si c’est le prix à payer alors soit, je me plie à ces drôleries. Dans la salle d’accouchement, je me jette droit sur ma femme. Elle me sourit faiblement. Qu’elle est belle ! Et quel courage elle affiche alors que je suis tétanisé de peur. J’ai froid. Il n’y a pas de chauffage dans cet hôpital ? La faute à nos politiciens, certainement. Tout le monde s’affaire. Je suis gauche, planté à côté de ma femme comme un idiot. Elle sert ma main. Fort. Trop fort. Les larmes me picotent les yeux. Elle pousse des petits cris qui se transforment bientôt en hurlement. Elle semble beaucoup souffrir, à tous les coups elle ne me le pardonnera jamais. Une infirmière me fait signe, c’est de l’autre côté que ça se passe. Mais je ne veux pas filmer, non merci ma petite dame, sans façon. Je jette un œil et j’aperçois un petit crâne luisant de matière visqueuse. J’essaie de faire le petit chien, on nous l’a appris aux séances de préparation à l’accouchement. Cela ne me calme pas du tout. Mais qui a monté le chauffage dans cette pièce ? Où est Macron ? S’il savait le pognon de dingue qu’on dépense ici en chauffage il serait vert ! Tout tourne autour de moi. L’infirmière me regarde fixement. Et puis, plus rien, le néant, un trou noir m’engloutit. Quand enfin j’émerge, tout semble beaucoup plus calme. L’infirmière me sourit et me tend un verre d’eau que j’avale goulûment. Le froid m’envahit de nouveau. Est-ce que mon fils va bien ? Et ma femme ? Je pleure comme un imbécile, moi qui n’ai pas versé une larme depuis mes huit ans quand je m’étais écorché les genoux en voulant faire le malin en vélo devant une fille. Je me relève. Ma femme est là, couchée, tenant dans ses bras un minuscule bébé. Il est magnifique. Elle me sourit. Elle a l’air vraiment fatiguée mais tellement heureuse. Mon cœur bat très fort. Un cœur peut-il exploser comme ça, par attaque sournoise de trop d’amour ? Je m’approche d’eux, tremblotant. J’embrasse la mère de mon enfant et caresse la joue du bébé. Il a souri ? Il attrape mon doigt et le sert dans son adorable petite main. Je sens un incommensurable amour déferler en moi et j’éclate en sanglot. Ma femme me tend le bébé. Elle me susurre quelque chose à l’oreille. Je crois comprendre. Voici ma fille. L’émotion m’étreint et me serre la poitrine. C’est donc ça une fille ? Ma fille ! Je me sens comme un coq, la fierté m’envahit. Ma fille ! Les larmes me montent de nouveaux aux yeux et je sens des gros sanglots qui ne demandent qu’à éclater. Je me détourne en berçant le bébé mais ne dupe personne.
– Bonjour madame, je vous amène votre petite merveille pour sa première tétée du matin. Vous avez pu vous reposer ?
– Oui, merci j’ai bien dormi, peu de temps mais profondément. Je me sens encore fatiguée, mais en pleine forme, submergée de bonheur.
Je prends très délicatement mon bébé dans les bras, prenant moultes précautions : étant le premier, je n’ai pas la moindre habitude… Comment faire ? C’est si différent des poupées avec lesquelles je jouais petite, plus lourd, plus tendre, si fragile, si vivant et surtout si beau. Premier enfant et un garçon… J’en connais un qui doit être le plus fier du monde ce matin, mais moi, comment vais-je faire ? Je connais les petites filles pour en avoir gardé, mais je n’ai jamais eu de mec à laver ou à faire manger, encore moins pour lui donner le sein.
Une fois dans mes bras, je ressens cette énorme plénitude avec laquelle je me suis endormi hier au soir. Ce bout de choux est la chair de ma chair. Il vient de moi, je l’ai chéri neuf mois, et cet accouchement pénible mais si merveilleux je le revivrai en pensée toute ma vie.
Hier soir, à peine né et encore tout gluant du liquide amniotique, posé sur mon corps, encore bleu avec les reflets roses et rouges de sa naissance, la première tétée fut un bonheur inouï, surplombant de loin tous les moments les plus fort de ma vie, je dirais même dépassant mes plus forts orgasmes. Très différent certes, mais si émouvant, si énorme comme sensation, en sentant de plus quelques nouvelles contractions, faibles tout en étant longues et intenses. Mon corps s’apprêtait à évacuer le placenta.
Je revois ce petit corps, hier soir, rampant vers mon sein, comme en train de nager à sa recherche, puis mettant ses deux mains de part et d’autre, cherchant mon téton de sa bouche, j’étais au plus fort de mes joies, il me caressait le sein de ses dix doigts, que c’était doux et si tendre. Quelle beauté !
Ce matin, je peux enfin l’admirer plus posément, détailler ses traits, il a beaucoup de cheveux, jamais je n’aurais pensé à une telle beauté de visage, de couleur, ses formes si équilibrées et douces, et cette odeur si tendre, si suave… Quel bonheur ! Je le regarde sous tous ses côtés. Il a bien tout et bien réparti. Certes il a des grands pieds… il portera du 45 comme son oncle… et ses petites mains, ses doigts si fins, quel enchantement !
Il est grand et bien proportionné, comme l’infirmière me l’a dit hier soir. Il sera grand et beau j’en suis certaine. Mon fils sera beau comme son père, mais pour le moment il est si tendre avec sa peau merveilleusement douce.
De nouveau, comme hier soir, tu approches tes deux mains de mon sein gauche, tu recherches le bout qui t’allèche, attiré par l’odeur, tu commences à téter. J’adore quand ton père me fait la même chose, mais les résultats n’ont rien à voir… Là je te nourris et te fais grandir, tu t’appropries ta mère, et je crée un lien fondamental avec toi. Je sens que ces premières tétées me troublent et doivent développer des hormones différentes et nouvelles qui vont m’aider à transformer la femme en mère. Une nouvelle vie démarre, avec toi pour des années, avec nous deux pour toi.
Arriverai-je à assumer cette nouvelle vie ? A t’éduquer correctement ? Est-ce que je pourrai être à la hauteur des attentes de ce fruit de notre amour ? J’en ressens monter faiblement l’inquiétude. J’ai momentanément une appréhension sur ce qui nous attend. Serais-je capable ? Non, serons-nous capables ? Car je ne suis pas seule pour t’élever et il faudra que ton père assume sa part ! Et comment te laver ? Je sais laver une foufoune, mais pour un sexe masculin ? ton père me montrera ce qu’il faut éviter. Comment faire pour être certains que tu deviennes un bel homme sûr de toi, éduqué, fort et respectueux des femmes et autres êtres humains. Oh ! Tu arrêtes ces pensées et questions plus ou moins négatives ? Je dois simplement pleinement profiter de mes nouvelles hormones et de cette délivrance qui me permet de t’avoir dans mes bras.
Que tu es beau ! Mais là, une petite tache sur le coin de ta lèvre supérieure… Qu’est-ce que cela peut être ? je frotte délicatement, comme une caresse tendre pour voir si cela s’en va. Non ce n’est rien, juste une tache de lait… J’ai eu peur. Je ne voudrais pas que tu ais une bouche déséquilibrée par un bouton ou autre élément disgracieux. Je veux que tu sois le plus beau des mecs, tant jeune qu’adulte ! Tu le seras c’est certain, puisque le fruit de nous deux.
Ta tétée avançant je ressens de nouveau quelques légères contractions de l’utérus, et un phénomène bizarre et si nouveau dans mes seins, sans doute un début de montée de lait, ou plutôt un gain de colostrum. Têtes bien ! Tu es beau et tu dois le rester, grandir en pleine forme !
Tiens voilà ton père, avec un énorme bouquet de fleurs. Il est beau lui aussi, tu lui ressembles, tu as ses yeux bleus intenses qui m’ont toujours fait craquer. Vu son sourire épanoui, il est manifestement très heureux et fier de toi.
– Bonjour mon amour, tu vois comme il est beau, tu pourras le prendre dans deux minutes, laisse-le-moi encore un peu que je jouisse de sa tendre présence.
Ma femme vient d’accoucher ce matin, à l’aube. L’enfantement s’est fait d’une manière classique avec péridural (anesthésier la zone du bassin) pour atténuer les douleurs. Tout bien considéré, l’accouchement reste une épreuve physique et psychologique.
Voilà que mon épouse est toujours allongée sur la table d’opération. Elle affiche une mauvaise mine, des perles de sueurs gluantes coulent de son front, d’autres froides suent le long du dos. Ses beaux cheveux noirs épars, alors que ses yeux marron se montrent humides, la parole affaiblie, et le regard inquisiteur. Avec cette rude épreuve, elle demeure fatiguée, avec des douleurs de partout comme si elle sort d’un combat. Oui ! Un combat pour donner la vie…
La gynécologue, une charmante dame lui sourit : félicitations, l’accouchement s’est bien passé. Une infirmière s’occupe de nettoyer la maman, et sa collègue essuie le bébé au visage bouffé (peut-être par la pression des contractions).
Ă présent, le nourrisson est prêt, il est posé sur le ventre de sa maman pour un premier peau-à-peau, elle le regarde d’un air affectueux, le touche délicatement, ses petites mains sont potelées et le nez aplati ; elle est belle ma fille, bien qu’elle lui ait donné du fil à retordre.
Après, je reste en salle de travail en compagnie de mon épouse. L’équipe veille sur le bébé, il est pesé, mesuré et examiné. On observe aussi la couleur de sa peau et le rythme de sa respiration. Un long moment passé, la patiente est dans sa chambre garnie d’un joli bouquet de fleurs.
La sage-femme prend de nouveau la température de la maman, bizarre ! Elle grimpe au-dessus de 38°. Un examen sanguin est nécessaire afin de détecter une éventuelle infection. En attendant les résultats, le médecin lui prescrit un antibiotique.
Presque une heure écoulée, le bébé est toujours entre la poitrine de sa maman, avec ses petits bras. Une auxiliaire de puériculture l’aide à prendre le mamelon pour téter le colostrum, ce premier lait très riche en minéraux, en protéines et en anticorps maternels. Une sensation unique, malgré des douleurs, que la femme découvre.
Il a suffi de trois jours pour que les stigmates de l’accouchement s’estompent. Le visage du poupon fut purifié, ses mains et ses yeux désenflés. Mais, la maman garde un peu de cellulite sur le bas ventre, et des vergetures sous ses seins.
Ayant repris des forces, ma femme je rentre au bercail, prenant dans ses bras son nouveau-né qu’elle accompagnera, tout au long de son existence.
Bien avant, son médecin lui demande d’être indulgente envers elle-même, de prendre le temps de s’adapter à sa nouvelle vie. Le conjoint est appelé aussi à jouer son rôle dans l’épanouissement de ce bébé.
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Les émotions
Mon téléphone sonne. J’accours ! Mon cœur bat la chamade. Je trouve enfin une place au fond du parking. Je cours. Mes pieds touchent à peine le sol. Enfin, me voilà devant la porte.
Derrière la vitre, je vois une infirmière qui passe avec une couverture dans les bras. Elle regarde son paquet avec des yeux d’amour ! Une autre infirmière me voit, vient à ma rencontre : « Félicitations monsieur, vous avez un magnifique bébé ! »
Mes pieds ne m’obéissent plus ; ma bouche reste grande ouverte. Je sens un goût salé ; de chaudes larmes coulent sur mon visage, mouillent ma chemise ; et je réagis, je suis père ! J’ai le sentiment que c’est le plus beau jour de ma vie.
Une inquiétude, alors, monte à ma gorge, y forme une boule d’angoisse. Comment, comment, comment vais-je faire ? Vais-je être un père à la hauteur ? A la hauteur de quoi, de qui, je réfléchirai après.
J’assiste au premier bain, bain un bien grand mot, au nettoyage plutôt ; Oh non ! si petit, trop petit. Si je le touche, je vais le casser. Et là, l’horreur ! L’infirmière me fait enfiler de gants et me met une paire de ciseaux dans les mains. Je dois couper le couper ombilical délimité par deux grosses pinces. J’ai peur, je tremble. Je regarde ce bébé, mon bébé, et… Il ouvre les yeux, fait un sourire. Il me fait confiance !
Aussitôt, l’infirmière l’habille et le pose dans mes bras avec une infinie douceur ! Un calme m’envahit ! Nous nous regardons mutuellement et là je me sens fort, je me sens roi. Je sais que je saurais quoi faire, comment m’y prendre et le protéger, le guider. Je suis père §
Nicole !
Oups, je viens de me rendre compte, en lisant les autres, que j’ai zappé la ligne de directive « Ton enfant vient de naître. Décris tes émotions … ». je me disais aussi, « tiens, pourquoi écrivent-ils tous les 3 sur le même sujet ? » Ce n’était pas un hasard.
Ha ha ! Tu peux toujours l’écrire de toute manière.